Sarkozy veut qu'on mette "le paquet" sur la police scientifique

Publié le 23 janvier 2008 par titof

Le président de la République Nicolas Sarkozy a souhaité mardi lors d'une visite de l'hôtel de police de Bordeaux qu'on mette "le paquet sur la police technique et scientifique" pour permettre aux enquêteurs de passer de la "religion de l'aveu à celle de la preuve".

"On va mettre le paquet sur la police technique et scientifique", a lancé le président devant plusieurs dizaines de policiers réunis au commissariat de Bordeaux.

Le président, entouré de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, de la Garde des Sceaux Rachida Dati, et du ministre du Travail Xavier Bertrand ainsi que du maire de Bordeaux Alain Juppé, a également souhaité que "maintenant on fasse un travail sur la qualité et moins sur la quantité".

Il a exprimé sa volonté que dans l'avenir les "fichiers, les prélèvements, les méthodes d'investigation" permettent aux policiers et aux gendarmes "de passer de la religion de l'aveu à celle de la preuve".

"L'aveu est utile mais la preuve, c'est la police scientifique", a-t-il insisté souhaitant que les enquêteurs puissent avoir dans leurs commissariats "accès à ces fichiers et être plus efficaces".

Il a précisé par ailleurs que la ministre de l'Intérieur travaillait sur "l'équipement d'une police moderne" souhaitant "aller plus loin vers l'arme non létale".

"Je souhaite qu'on puisse vous engager avec moins d'effectifs et plus de sécurité", a-t-il poursuivi se déclarant favorable à une réflexion sur le "flashball de nouvelle génération de plus longue portée".

Concernant les BAC (brigades anticriminalité) et les fonctionnaires, M. Sarkozy a souhaité "qu'on réfléchisse aux équipements, notamment lors des problèmes urbains".

"Je rêve qu'on généralise les caméras pour tous les véhicules", a-t-il ajouté "parce que les caméras, c'est des preuves judiciaires, c'est dissuasif et vous protège des polémiques".

Il a enfin préconisé l'utilisation d'"hélicoptères" dans "les grandes conurbations" estimant qu'il s'agit d'un "élément essentiel pour que vous puissiez intervenir".