Le PS adopte une position sur la retraite, rejette les 41 ans

Publié le par titof

PARIS (AFP) - Le Bureau national du PS a adopté mardi soir à l'unanimité la "position" du parti sur la question des retraites, refusant l'allongement de la durée des cotisations à 41 ans selon les modalités prévues par le gouvernement.

"Le BN a de manière unanime, après un bon débat d'une heure, adopté une ligne politique", soulignant qu'"on ne peut pas accepter l'allongement de la durée de cotisations tel que proposé par le gouvernement", a affirmé Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande.

Pour le PS, "l'une des clés d'entrée dans le débat sur la retraite est la question des travail des seniors, qui n'est pas réglée".

"Alors que l'âge moyen de cessation d'activité ne dépasse pas 58 ans et 8 mois et que plus de 60% des salariés de plus de 55 ans sont évincés du marché du travail, nous souhaitons : le maintien d'une durée de cotisation de 40 ans, l'amélioration sensible du taux d'activité des plus de 50 ans, la préservation de l'accès à la retraite à 60 ans" et "la sauvegarde du niveau des pensions", souligne le texte du BN.

Au lieu d'attendre 2010, comme le propose le gouvernement, "il faut prendre des mesures incitatives à l'embauche ou au maintien des seniors au travail" et introduire "tout de suite des pénalités pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu", précise M. Le Foll.

Par ailleurs, souligne-t-il, il faut tenir compte de "la pénibilité": "le différentiel d'espérance de vie après 60 ans se creuse et rend inacceptable l'allongement uniforme de la durée de cotisations".

Côté financement, le PS propose d'abonder le Fonds de réserve des retraites, créé par le gouvernement Jospin et "négligé depuis 6 ans par la droite". "Ce fonds doit être abondé immédiatement avec tous les dividendes versés à l'Etat par les entreprises publiques bénéficiaires" et avec "les recettes des cessions d'actifs" (privatisations etc.).

Le PS propose aussi que soient sollicités les revenus financiers qui échappent aux cotisations (stocks options, parachutes dorés etc.) et les niches fiscales, ce qui peut "dégager 3 milliards d'euros".

Enfin, le Parti socialiste "n'est pas opposé" au transfert éventuel d'un ou deux points de cotisations Unedic sur l'assurance vieillesse.

"Le Parti socialiste milite pour une réforme négociée des retraites, fondée sur la justice sociale, la solidarité intergénérationnelle (...)", conclut le texte du BN.

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