Relance : derrière les annonces, la réalité des chiffres …

Publié le par Sarkomance

Face à l’ampleur de la crise actuelle, les pouvoirs publics doivent unir leurs forces pour faire face aux effets d’une situation économique et sociale qui s’annonce très douloureuse pour nos concitoyens : recul du pouvoir d’achat, hausse du chômage, baisse de la croissance, hausse des prix à la consommation…
Le gouvernement est attendu sur l’efficacité de son plan de relance. Pourtant derrière les effets d’annonce d’un plan chiffré officiellement à 26 milliards d’euros, se cache en réalité des mesures de très faible ampleur. Evaluée par les économistes les plus sérieux à moins de 4 milliards d’euros pour les mesures en faveur de la consommation, cette relance à « dose homéopathique » ignore les classes populaires et moyennes, principales victimes de ce krach économique. Elle manque de volontarisme et d’énergie.

Alors que la commission européenne préconise une politique coordonnée de relance équivalent à 1,5% du PIB pour les pays européens, les décisions de Nicolas Sarkozy n’atteignent que 0.5% de PIB. L’effet multiplicateur qui résulte de la mise en œuvre des plans de relance keynésiens ne jouera quasiment pas, ou trop peu.

Ce plan paillette est un plan inefficace, donc cher. On ne peut en effet en attendre que de très faibles retombées économiques, et c’est en ce sens qu’il est cher. Ce n’est pas la nomination de l’un des plus proches du Président de la République, Patrick Devedjian, à la fonction de ministre chargé du plan de relance, qui est de nature à rendre l’espoir aux Français !

En un mot, la croissance risque d’être négative en 2009. Le Président de la République n’est pas allé chercher « la croissance avec ses dents », contrairement à ce qu’il déclarait lors de la campagne présidentielle de 2007. Les Français jugeront, et dans l’intervalle, les sénateurs socialistes dénoncent l’imposture.

Jean-Pierre BEL

Président du groupe socialistes au Sénat

Publié dans Parti Socialiste

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