Suicide d'une enseignante : son mari critique la version officielle

Publié le par Sarkomance

Il a adressé une lettre au ministre de l'Education, dans laquelle il souligne les angoisses de sa femme face à son activité en RASED. Pour le rectorat, son geste n'était dû qu'à des "problèmes personnels".

Dans une lettre adressée au ministre de l'Education Xavier Darcos publiée samedi 27 décembre, le mari de l'enseignante qui s'est suicidée le 6 octobre à l'intérieur d'une école primaire de l'Essonne reproche à l'administration d'avoir attribué le geste de son épouse à de simples "problèmes personnels".

Secret professionnel

Dans son courrier, révélé samedi par Le Parisien et dont l'AFP a eu copie, Bruno Besnaïnou accuse notamment le recteur de l'académie de Versailles, Alain Boissinot, d'avoir "trahi le secret professionnel" en divulguant "une information du dossier médical de (sa) femme censé être confidentiel".

"A cette entorse grave au secret professionnel, s'ajoutaient des informations totalement inexactes qui tendaient de manière allusive à faire passer ma femme pour une dépressive chronique. Ainsi, la moitié de son temps d'arrêt maladie en 2007 n'était pas dû à la dépression mais à une cause médicale bien distincte", raconte l'époux.

"Ces mêmes interventions publiques et largement médiatisées ont en revanche bien peu fait mention de la compétence et de la qualité du travail de ma femme, reconnues et saluées tant par ses collègues que par les parents d'élèves", écrit Bruno Besnaïnou.

"Manque de reconnaissance"

Selon lui, sa femme, une enseignante de 45 ans qui intervenait dans le cadre des RASED (Réseaux d'aide spécialisés aux enfants en difficulté, ndlr), était très touchée par la situation de cette catégorie d'enseignants, même s'"il serait vain d'imaginer que cela a été la seule cause de son geste".

"Je peux témoigner, comme tout son entourage, qu'elle souffrait du manque de reconnaissance dont pâtit particulièrement cette catégorie d'enseignants, et qu'elle évoquait souvent, la semaine précédente, l'intention annoncée de supprimer des postes et de modifier profondément le fonctionnement du RASED comme une source d'angoisse pour elle", précise-t-il dans sa lettre, adressée au ministre Xavier Darcos, au recteur de l'académie de Versailles et à l'inspecteur d'académie.
Le corps de Muriel Besnaïnou avait été retrouvé le 6 octobre par une psychologue, pendu à un panneau de basket dans une salle de l'école primaire Gambetta de Massy (Essonne). Mère de deux enfants âgés de 12 et 20 ans, elle n'avait pas laissé de trace écrite pour expliquer son geste.

Au nom de l'Education nationale, le recteur de Versailles, Alain Boissinot, interrogé par l'AFP, a réfuté catégoriquement les accusations du mari tout en disant "respecter la douleur" de Bruno Besnaïnou.

"Nous n'avons cherché à faire passer aucun message. Ce qu'on a simplement dit, c'est que nous n'avions aucun élément particulier permettant de faire le lien entre ce geste et le RASED", a expliqué Alain Boissinot. (Avec AFP)

 

Avec la droite ou ses représentants, c’est toujours le même discours, nos réformes c’est les meilleurs, quand un enseignant se suicide c’est qu’il avait des problèmes autres que professionnels, quand une infirmière fait une erreur en administrant un produit à la place d’un autre, c’est une erreur professionnelle et non un manque de moyens pour assurer un service médical de qualité, quand la SNCF est victime d’actes de « sabotage » c’est la faute de « l’ultra-gauche », quand l’opposition fait blocage à l’assemblée nationale elle est irresponsable etc..

Sauf que la droite ne se remet elle, jamais en cause, mais demande aux autres de le faire, sincèrement elle ferait mieux de balayer devant sa porte avant de raconter n’importe quoi, car donner des leçons quand on remet en liberté, un condamné ex-préfet de surcroit, qui aurait dû de par sa fonction être irréprochable, et qui  manqué à son devoir, quand on met une économie à genou, quand on brade et détruit les services publics, quand on bafoue les droits de l’homme, en ayant une politique ultra-sécuritaire, tout en étant inefficace, n’en est pas moins discriminente.

Ah bon entendeur…

Sarkomance

 

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