Sarkozy, danger majeur 1/2

Publié le

texte_nouveau_019.gif

Rappel historique - "l'homme providentiel"

En 1933, à la suite d'une élection démocratique, Hitler accédait au pouvoir dans une Allemagne rongée par la crise économique, où les citoyens ordinaires avaient subi un appauvrissement sans précédent à cause d'un chômage massif et d'une inflation galopante, créant dans l'opinion un sentiment d'amertume et le désir d'un changement fort pour remettre l'Allemagne sur la bonne voie.

Hitler était alors perçu comme "l'homme providentiel", le seul ayant l'autorité et la détermination nécessaires. Il bénéficiait du soutien du patronat et des classes aisées, en même temps que d'une partie des classes populaires victimes de la crise. Le danger représenté par Hitler était alors complètement sous-estimé ou ignoré par les médias et par la majorité de "l'intelligentsia".

A l'issue de la seconde guerre mondiale, les Allemands, et dans une moindre mesure les Italiens, ont durablement pris conscience des dangers du fascisme. Mais cette prise de conscience n'a pas eu lieu en France, où le régime fasciste de Vichy pouvait être considéré comme imposé par la défaite et l'occupation, et non véritablement choisi par les Français, alors qu'en réalité, les fascistes représentaient une force politique importante en France pendant les années 30, et le régime de Vichy bénéficiait d'un large soutien populaire. Mais les Français se sont dispensés de faire leur examen de conscience, et la "bête immonde" n'a pas été éradiquée dans les esprits comme en Allemagne. D'où la montée en puissance du Front National et l'actuelle dérive du principal parti de droite (l'UMP) vers l'extrême-droite.

Nous sommes aujourd'hui au 21è siècle, et le fascisme est de retour avec un nouveau visage. Il a évolué vers une forme "moderne", débarrassé de l'anti-sémitisme, mais en conservant les mêmes principes et les mêmes méthodes: autoritarisme, culte de la répression, mépris de la démocratie, propagation de la haine, désignation de boucs-émissaires, et absence de scrupules ("la fin justifie les moyens").

Ainsi, Nicolas Sarkozy n'est pas anti-sémite (au contraire), mais il est violent, rempli de haine, et ne supporte pas les opinions différentes de la sienne.

Autre caractéristique du fascisme, Nicolas Sarkozy ne cesse de stigmatiser des catégories de personnes en les désignant à la vindicte publique et en les utilisant comme boucs-émissaires:

- les jeunes des banlieues (les "racailles", à nettoyer au "karscher")
- les "assistés"


- "ceux qui se lèvent tard"


- les "soixante-huitards" et l'esprit de Mai 68 (cause de tous les maux de la France selon Sarkozy)


- les consommateurs de drogues douces

- les syndicalistes ("ces braillards", comme il dit)

- les défenseurs des droits de l'homme, qu'il appelle avec mépris les "droits-de-l'hommistes"

-              

Ce n'est pas un hasard si l'édition italienne du livre de Sarkozy a été préfacée par Gianfranco Fini, le leader de l'Alliance Nationale, précédemment dénommée MSI, le parti fasciste mussolinien dont l'Alliance Nationale a conservé le logo, une flamme tricolore aux couleurs de l'Italie (un logo repris et mis aux couleurs de la France par le Front National).

Et ce n'est pas un hasard non plus si Nicolas Sarkozy est la deuxième personnalité préférée des électeurs du Front National après Jean-Marie Le Pen.

Une personnalité inquiétante

Son ambition dévorante, sa soif de pouvoir, le fait qu'il ne pense qu'à son intérêt personnel, sa démagogie, son mépris de la démocratie, son intolérance et sa haine font de Nicolas Sarkozy un danger majeur s’il est élu. Sa soif de pouvoir est d'autant plus inquiétante qu'il a déclaré vouloir modifier la constitution pour étendre les pouvoirs présidentiels.

Les observateurs objectifs qui ont approché Sarkozy disent qu'il émane de lui de la violence. Anecdote révélatrice, lorsque Nicolas Sarkozy a été mis en cause par une manipulation dans l'affaire Clearstream, il a dit "je trouverai le responsable de ça et je le pendrais à un croc de boucher".

Comme il l'a souvent montré à l'Assemblée Nationale ou à Argenteuil, Nicolas Sarkozy est un violent, et il gouvernera dans la violence, "à la cravache", il dressera les uns contre les autres, et le résultat sera une guerre civile. Les 5 semaines d'émeutes qu'il a déjà provoqué en 2005 ne sont qu'un avant-goût de ce qui arrivera si il s'empare du pouvoir.

Il est alors probable qu'il utilisera le soulèvement populaire comme prétexte pour prendre les pleins pouvoirs, comme l'article 16 de la constitution le permet lorsque "l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu".

Ce qu'il a fait- Le bilan de Sarkozy

- Baisse en trompe l'oeil de la délinquance, qui masque une hausse sans précédent des violences aux personnes. Cette hausse est de 20% en moyenne nationale mais elle atteint 70% dans certains départements.

- Primes au rendement pour les policiers, les encourageant ainsi à une répression hystérique, disproportionnée, avec gardes à vues injustifiées, et tolérance zéro pour les automobilistes.

- Transformation des policiers en cow-boys agressifs qui se croient tout permis; hausse sans précédant des bavures et des violences policières.

- Généralisation du flashball et introduction du taser

- Recul sans précédent des droits de l'homme en France, dénoncé par Amnesty International et la Ligue des Droits de l'Homme. Transformation de la France en un état policier oppressant.

- Remplissage des prisons sans se soucier un instant des conditions de détention crées par la surpopulation carcérale (violence entre détenus, viols, suicides, propagation du sida et de la tuberculose). Par sa politique ultra-répressive, Sarkozy a créé une situation catastrophique dans les prisons, une situation indigne d'un pays qui prétend respecter les droits de l'homme et qui donne des leçons au reste du monde à ce sujet.

- Propos irresponsables et haineux qui, combinées aux violences policières et à la "tolérance zéro", ont provoqué une insurrection des banlieues pendant 5 semaines.

- Privatisation partielle d'EDF

- Fausse promesse que GDF ne serait jamais privatisé.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article