Gare aux femmes !

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Mes premières réactions sur le débat qui s’est prolongé jusque tard dans la nuit. Passionnant.

Parlons débat et des… hauts ! J’avais encore jusqu’à mercredi soir encore en mémoire l’image d’un Giscard la tronche en cul de poule lançant un « vous n’avez pas le mônôpôle du coeureux !…smac ! ». Je me souviens du petit télégraphiste de Varsovie (je crois !) ou encore « dans les yeux je vous regarde ! »…Mais que vais-je bien retenir du débat 2007. Bien évidement la colère de Ségo sur un mode outragé…Il y a des colères saintes, justes, sincères…Celle-là sur les handicapés en est une ! J’ai aimé à la folie cette harangue qui avait quelque chose de pathétique. Sarko était sonné dans son coin et ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il tentait de parer les coups comme un vilain petit canard caché aux cabinets. Il ne lui manquait qu’un doigt dans le nez pour faire « poil de carotte » !

A chaque point marqué, Ségo qui frappait juste et fort semblait lui dire : Ah tu t’es foutue de moi…ça c’est pour la Bécassine, et ça c’est parce que vous m’avez prise pour une oie blanche, et ça c’est parce que vous avez pensé que je n’avais pas l’étoffe. Ségo cognait comme une sourde… Aux points et aux poings, elle a gagné haut la main. Blanche, dans son ire, figée dans sa riposte, elle a été pugnace (les gens qui ne l’aiment pas vont dire agressive)… En traitant le vicomte de Neuilly de menteur, en lui mettant le garrot sur l’environnement dont il ne connaît rien, en le croc-enjambant à tous les coins du débat, il aura été petit… Mais soyons juste : touché, le petit homme n’a pas été knock-dowmné ! Il a tenu sous la bourrasque !

Souvent les yeux baissés face à l’instit, il a ronchonné de petits bouts de phrases… gourmandé comme jamais. Il avait voulu la jouer calmos mais en face de lui c’est thermos qu’il avait et qui l’a calciné tout au long du débat. Cela peut-il faire bouger les lignes et permettre à Ségo de regagner ses deux points d’arriérés ? Oui peut-être mais rien n’est moins sûr… la Belle est dans une telle dynamique de combat après son triomphe de Charléty que tout est ouvert. Elle peut gagner bien sûr ou perdre mais peu importe ce que nous a montré cette dame pendant près d’un an de luttes et de combats prouve son courage immense (et quand même beaucoup de talent) Je ne vois personne au PS capable de mener une telle bataille. La Bécassine a montré qu’elle était bien… « l’homme » politique qu’on espérait. Elle m’a fait penser à Louise Michel dont le slogan était « gare aux femmes ! » En tout cas, chapeau bas madame !

Guy-Joseph Le Hezo

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