Semaine 259 - 4

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Jeudi 17 mai 2007

Comme personne ne s’en doutait François Fillon est Premier Ministre. Surement une nouvelle chance pour la France… d’en bas de se voir supprimer les quelques rares acquis sociaux qui lui restent encore et pour la France d’en haut de voir tous ses avantages perdurer et augmenter sur le dos de la France d’en bas. Merci encore aux 53% d’égoïstes, de décérébrés. Quand je pense que dans ces 53% d’inconscients il y a aussi des ouvriers, des employés… mais à quoi ont-ils pensés ? Le réveil va être difficile pour ces gens là. Franchise médicale, libéralisation des universités, contrat unique précaire avec période d’essai de deux ans avec, j’adore la nuance, des droits qui augmentent au fur et à mesure que le contrat perdure (ça existe déjà, c’est le système actuel des ASSEDIC et de l’ANPE….), bref rien de neuf… Même le Premier Ministre n’est pas un homme neuf… Commence mal la rupture.

Comme si les 5 mois de propagande campagne sondagière n’avaient pas suffit, on nous en remet une couche pour les législatives. Après tout pourquoi se priver puisque ça fonctionne si bien. Donc c’est sans surprise que l’UMP (Union pour la Manipulation de la Population) est le parti donné ultra gagnant… Il faudra bien à un moment où à un autre que tous ces instituts nous expliquent comment ils peuvent faire des sondages sur des législatives ? Interrogent-ils des personnes dans toutes les circonscriptions ? Si non quelle est la légitimité de ces sondages à part d’être une nouvelle manipulation de masse ? Encore quelques jours et la masse média se mettra en ordre de bataille de marche pour faire campagne pour la majorité présidentielle. Un vrai retour il y a 5 mois. Cela nous promet des jours plus que difficile pour ces 5 longues prochaines années.

Sarkozy et Fillon consultent à tout-va

Peaufiner le gouvernement pour vendredi matin. Un même combat pour Nicolas Sarkozy et François Fillon qui consultent ou reçoivent proches ou ministrables jeudi après-midi.

Du côté du Premier ministre, les consultations vont bon train. L'ancienne porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, s'est rendue à Matignon. Arrivée à 17h30 au volant de sa voiture qu'elle a garée dans la cour, elle clôt le bal des consultations ouvertes par François Fillon. Juriste de formation est pressentie à la Justice.

L'ancien ministre socialiste Bernard Kouchner, l'avait précédée et avant lui se sont succédés Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand et Michèle Alliot-Marie.

Le ministre de la Santé de Lionel Jospin, qui avait fait partie de l'équipe de campagne de Ségolène Royal pendant la présidentielle, recueillerait le Quai d'Orsay.

Une perspective fustigée par François Hollande pour qui quiconque entrerait au prochain gouvernement «deviendrait un ministre de droite».

Plus tôt, Xavier Bertrand et Jean-Louis Borloo, s'étaient relayés. Le premier aurait le portefeuille des Affaires sociales et du Travail. Chargé du dialogue avec les partenaires sociaux, il hériterait d'épineux dossiers: service minimum dans les transports, réforme des régimes spéciaux des retraites.

Quant à Jean-Louis Borloo, il est quasi-assuré d'avoir la Stratégie économique, les entreprises et l'emploi dans l'équipe Fillon, qui devrait être dévoilée vendredi.

Les consultations devraient prendre fin vers 17h45, a-t-on indiqué à Matignon.

Autre défilé à l'Elysée

Le chef de l'Etat a pour sa part entamé ses entretiens avec Patrick Devedjian, arrivé à 14h30 et qui en est reparti une heure plus tard. «Je suis toujours satisfait de mes entretiens avec le président», s'est-il borné à dire à la presse.

A 15h, c'était au tour de l'ancien ministre du Budget Jean-François Copé d'arriver à l'Elysée, suivi une demi-heure plus tard par Brice Hortefeux. Très proche de Nicolas Sarkozy, ce dernier serait propulsé à la tête d'un «super ministère», regroupant le co-développement, la coopération, l'immigration, l'intégration et l'identité nationale, selon l'AFP.

Ce ministère regroupera des services répartis jusqu'ici entre quatre ministères: Intérieur (direction des libertés publiques, police de l'air et des frontières), Coopération, Francophonie, plus des services jusqu'ici dévolus au ministère des Affaires sociales.
Il a été suivi un peu plus tard par Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée. Un poste convoité par Copé et Christian Estrosi.

La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, démissionnaire, leur a succédé à 16h. Elle pourrait écoper du ministère de l’Intérieur, selon les dernières rumeurs. Plus tard, vers 17h, Michèle Alliot-Marie s'est rendue à Matignon pour y rencontrer François Fillon.

Huit hommes et sept femmes

Le cabinet du Président

Claude Guéant, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a été nommé mercredi secrétaire général de l'Elysée et Jean-David Lévitte conseiller diplomatique et sherpa, a annoncé l'Elysée.
Emmanuelle Mignon, qui était directrice des études à l'UMP, est nommée directrice de cabinet, et David Martinon, ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, porte-parole de la présidence. Cédric Goubet est nommé chef de cabinet.

La composition du gouvernement sera annoncée vendredi matin à 9h45. Huit hommes et sept femmes, dont un socialiste et un UDF (Bernard Kouchner et Hervé Morin, a priori), devraient faire partie de l'équipe restreinte dirigée par François Fillon.

En attendant, les bruits de couloir vont bon train. Petit round up de ce que dit la presse vendredi : les noms, les postes [et les sources].

La grosse info: Brice Hortefeux serait propulsé à la tête d'un «super ministère», regroupant le co-développement, la coopération, l'immigration, l'intégration et l'identité nationale [AFP].
Ce ministère regroupera des services répartis jusqu'ici entre quatre ministères: Intérieur (direction des libertés publiques, police de l'air et des frontières), Coopération, Francophonie, plus des services jusqu'ici dévolus au ministère des Affaires sociales.


Ils devraient ou pourraient y être

Jamais cité jusqu'ici, Eric Woerth, trésorier de l'UMP, serait chargé des Comptes. A moins que Xavier Bertrand ne conserve ce portefeuille. Dans cette nouvelle configuration, Bertrand passerait finalement aux Affaires sociales et travail. Chargé du dialogue avec les partenaires sociaux, il hériterait d'épineux dossiers: service minimum dans les transports, réforme des régimes spéciaux des retraites.

Le ministre des Comptes partagerait Bercy avec Jean-Louis Borloo, quasi-assuré d'avoir la Stratégie économique, les entreprises et l'emploi.



Aux Affaires étrangères, les noms sont arrêtés :

Bernard Kouchner a accepté le poste [Libération, Le Figaro] après avoir refusé celui de ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale [Libération]. Hubert Védrine aurait accepté une mission sur le partenariat avec la Méditerranée [Libération].

Jean-Pierre Jouyet, haut fonctionnaire proche du couple Hollande-Royal, se verrait confier le poste de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes [Libération].

Michèle Alliot-Marie serait à l'Intérieur (peut-être rebaptisé Sécurité intérieure), l'UDF Hervé Morin à la Défense.

Le ministère dévolu à Brice Hortefeux, très proche de Nicolas Sarkozy, n'est pas totalement défini. Il pourrait regrouper Immigration, identité nationale, codéveloppement.

Pas de changement pour Alain Juppé, probable ministre d'Etat et numéro deux du gouvernement: environnement, développement durable, énergie, transports. Il pourrait être secondé par une secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Rachida Dati est toujours pressentie pour la Justice, Roselyne Bachelot pour la Santé et les Sports. Xavier Darcos serait à l'Education.

Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP, serait ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
Christine Lagarde aurait l'Agriculture et serait chargée des discussions à l'OMC et à Bruxelles.

[Le Parisien]

Culture : Christine Albanel qui refuserait de s'occuper parallèlement de l'Education [Le Parisien]

Conseillère politique de Nicolas Sarkozy : Catherine Pégard, l'une des grandes plumes du «Point» [Le Parisien]

Secrétaire général adjoint de l'Elysée : François Pérol, proche de Claude Guéant, nouveau secrétaire général de l'Elysée [Le Figaro]

Chargé de la communication de l'Elysée : Franck Louvrier, monsieur comm' de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur, à Bercy et lors de la campagne [Le Figaro]

Personnalités classées à gauche, Martin Hirsch, président d'Emmaüs France, pourrait devenir secrétaire d'Etat au Logement et Jean-Pierre Jouyet, chef de l'inspection générale des finances, proche de François Hollande, pourrait être nommé aux Affaires européennes.
Les positions du chiraquien Frédéric Salat-Baroux (ancien secrétaire général de l'Elysée) et de Christine Boutin restent incertaines. On évoquait pour l'un ou l'autre un poste lié au social.

Ils ne devraient pas y être ou peut-être pas : Christian Estrosi, qui viserait la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale [20 Minutes], Anne Lauvergeon, dirigeante d'Areva [Le Parisien], Laurent Solly, directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy, qui rejoint l'Etat-major de TF1 [Le Parisien].

Ils veulent y être mais rien n'est fait : Philippe Douste-Blazy, Dominique Bussereau, Patrick Devedjian et Michel Barnier [Libération].

Cécilia est au Fort de Brégançon. En aurait-elle déjà marre d’être la Première Dame de France ? Elle qui ne souhaitait le devenir…

Jeudi 17 mai, J+ 11

La fête se dégonfle comme un soufflé. Julien Dray brise les derniers espoirs des pro-Royal en annonçant que la grande fête prévue par l'ex-candidate PS à La Courneuve est annulée… pour raisons financières. Un «rassemblement» plus modeste est prévu à Paris.
Pendant ce temps, Ségolène Royal se remet de sa défaite en Tunisie, où elle est en vacances avec ses enfants, mais sans François Hollande.

Jack Lang à l’Elysée… Pas pour intégrer le nouveau gouvernement en formation, mais «comme un des porte-parole de (son) département pour lequel (il lui a) demandé d'envisager un plan de remise à niveau». On oublie toujours qu’il est le député PS du Pas-de-Calais.

Laurent Fabius, estime que «le parti socialiste a besoin d'une refondation», mais «dans le rassemblement», dans une interview à La République des Pyrénées à paraître vendredi.
Pas de scission au PS entre sociaux-démocrates et anti-libéraux, selon lui mais un parti qui «a vocation à faire vivre ensemble ces différentes familles». Bon courage, donc
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Nomination, jogging, consultations...

REUTERS

Quelques heures après avoir nommé François Fillon à Matignon, Nicolas Sarkozy l'a entraîné pour un jogging dans le bois de Boulogne • Le nouveau locataire de l'Elysée, désireux d'imprimer son style, a ensuite enchaîné les consultations • Selon la présidence de la République, la composition du gouvernement sera annoncée vendredi à 9h45.
Par Liberation.fr
LIBERATION.FR : jeudi 17 mai 2007

La présidence de Nicolas Sarkozy sera-t-elle sportive? Ce pourrait être l'un des messages de la journée de jeudi, la première véritablement passée au palais de l'Elysée par le nouveau chef de l'Etat français.

Moins de trois heures après avoir nommé François Fillon au poste de Premier ministre, Nicolas Sarkozy l'a entraîné dans un jogging dans le bois de Boulogne, à l'heure du déjeuner.

Un signe parmi d'autres, au lendemain de la passation de pouvoirs avec Jacques Chirac, du nouveau style que le nouveau président de la République semble vouloir imprimer à son mandat.

Avec François Fillon à Matignon, c'est désormais un duo de quinquagénaires qui est à la tête de l'Etat, un coup de jeune que devrait confirmer la composition du gouvernement qui sera annoncée vendredi à 9h45 par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a indiqué jeudi la présidence de la République.

Nicolas Sarkozy avait déjà manifesté mercredi cette volonté de donner une image plus dynamique de sa fonction en allant à Berlin quelques heures après son intronisation évoquer avec la chancelière allemande Angela Merkel l'avenir institutionnel de l'Union européenne et le dossier EADS.

"La politique de la France telle que je la conçois ne sera pas marquée du sceau de l'attentisme, ni en politique intérieure, ni en matière de politique européenne, ni en matière de politique étrangères", a-t-il alors déclaré.

Rentré dans la nuit, Nicolas Sarkozy n'a pas dormi à l'Elysée mais, selon son entourage, dans l'appartement qu'il loue à Neuilly-sur-Seine, sa ville.

Il est arrivé à 08h05 (06h05 GMT) à l'Elysée, cinq minutes avant le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant, et 25 avant François Fillon, avec qui il a pris le petit-déjeuner.

François Fillon est reparti à 09h39. Le communiqué annonçant sa nomination à l'Elysée est tombé 11 minutes plus tard. Le nouveau Premier ministre reviendra à 12h50 en short, tee-shirt et chaussures de sport.

"Une nouvelle vie"

Dès les premières heures de la matinée, les collaborateurs du nouveau président ont afflué à l'Elysée, un par un ou par petits groupes - le service de presse de son équipe de campagne, notamment, transféré en bloc à l'Elysée : passage obligé par le bureau du commandant militaire, distribution des bureaux, etc.

"A chaque époque son organisation", confie le nouveau porte-parole de l'Elysée, David Martinon, à des journalistes. "On va essayer de vous donner le plus d'informations possibles. L'époque n'est plus la même."

Il admet cependant qu'il y aura "un équilibre subtil à trouver" pour éviter que le nouveau président soit "en permanence sous la pression des médias."

Tandis que des appariteurs amènent meubles et cartons, certains nouveaux venus, peu familiers des lieux, semblent un peu perdus. D'autres ont de toute évidence déjà eu leur entrée à l'Elysée dans une autre vie, comme la journaliste du magazine Le Point Catherine Pégard, désormais conseillère politique du président, ou l'essayiste Georges-Marc Benamou.

Il est un des rares à se confier. "Vous pouvez toujours me classer à gauche", dit à des journalistes cet ancien proche du président socialiste François Mitterrand. Prié de dire quelle est la signification de son arrivée dans l'équipe d'un président de la République de droite, il répond : "L'ouverture et l'envie de changement incarnées par Nicolas Sarkozy."

"C'est une nouvelle vie. J'avais une vie d'écrivain, de scénariste et de journaliste et je vais couper plein de choses pour m'occuper de dossiers que me confiera le président."

Au retour de son jogging, trempé de sueur, Nicolas Sarkozy est attendu par un premier visiteur : celui qui fut l'un de ses conseillers politiques à l'UMP, Patrick Devedjian.

L'ancien ministre de l'Industrie repartira vers 15h30, sans dévoiler la teneur de son entretien, alors que la dernière main est mise à la composition du prochain gouvernement. "Je suis toujours satisfait de mes entretiens avec le président", est le seul commentaire que pourront lui arracher les journalistes.

D'autres rendez-vous suivront, dont l'ex-ministre délégué aux Collectivités territoriales Brice Hortefeux, fidèle parmi les fidèles, dont on ignore toujours s'il sera ou non dans le prochain gouvernement. Ou le ministre sortant du Budget, Jean-François Copé qui, lui, ne paraît pas devoir en être. Ou Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l'Assemblée.

A 16h00 pile, ce sera le tour de l'ex-ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, qui pourrait hériter d'un ministère de la Sécurité intérieure dans le nouveau gouvernement, de monter les marches du perron de l'Elysée.

Alors que Nicolas Sarkozy est attendu vendredi à Toulouse pour rencontrer l'intersyndicale d'Airbus,, selon des sources syndicales, le coprésident exécutif d'EADS et président d'Airbus, Louis Gallois, arrive à son tour à l'Elysée en tenue décontractée et au volant d'une 206 Peugeot. Mais pas pour voir le chef de l'Etat, selon l'entourage de ce dernier.

Demain nous aurons donc la composition définitive du premier gouvernement Fillon / Sarkozy… qui n’existera probablement plus après les législatives… et où les personnalités du centre et de gauche disparaitront après cette nouvelle manipulation, ce nouveau mensonge, pour s’assurer une majorité absolue au Parlement. Pauvre de nous, pauvre France. Les dégâts vont être sévères. Espérons que la gauche gagne le pouvoir en 2012 pour remettre les choses en place et défaire les réformes partisanes qui s’annoncent avec ce Chef d’Etat et ce Premier Ministre.


Publié dans Parlons de.....

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