Les chiffres du chômage en France : des taux qui inquiètent

Publié le par titof

Les années 80 sont marquées par une croissance significative du taux de chômage dans notre pays même si le phénomène est devenue monnaie courante depuis les années 60. Auparavant, le chômage n'a pas été un thème de débats télévisés ou de gros titres de journaux comme il l'est aujourd'hui. C'est également un reflet de la vie économique et sociale puisque le revenu par habitant régresse si l'on en croit les statistiques. L'explication donnée à cette croissance exponentielle de l'inactivité de la population reste toujours les chocs pétroliers qui ont marqué les années 70.

Alors que les autres pays européens maintiennent efficacement le niveau d'activité, la France démontre par ses chiffres que le chômage y a atteint un pic alarmant. L'Italie et l'Espagne qui affichaient des taux de chômage élevés pendant les années 70 ont été largement dépassées par la France. En effet, le premier bimestre de l'année 2008, notre taux de chômage s'éleva à 7,2% ce qui équivaut à plus de deux millions de chômeurs rien qu'en France métropolitaine. Le taux de chômage dans les départements d'outre-mer avoisine les 7,5%. Le pouvoir d'achat de nos compatriotes est menacé par la hausse du coût du pétrole et l'inflation. Le Bureau International du Travail enregistre des chiffres qui appellent à se poser des questions sur l'importance du problème. En fait, la définition du chômeur est variable. Généralement, il s'agit d'une personne comprise dans la tranche d'âge de la population active mais qui n'a pas d'emploi et qui en recherche de façon active.

Les chômeurs consignés par ce bureau sont des personnes en âge de travailler, ou n'ayant pas travaillé au cours de la semaine de référence, ou en cours d'une recherche active d'un emploi c'est-à-dire qui s'inscrit dans les annonces ou dans les associations de recherche d'emploi, ou qui posent des candidatures spontanées. Cette définition est sujette à controverse mais elle est valable pour établir des paramètres et des statistiques sur le chômage.

Les rapports trimestriels de l'INSEE sont établis après des enquêtes sur des personnes âgées de 16 ans et plus, donc entrant dans le groupe des personnes en âge de travailler, mais sans emploi, disponible dans les quinze jours pour un éventuel recrutement, et qui est inscrit à l'Agence nationale pour l'Emploi ou ANPE en tant que « demandeur d'emploi ». Les deux sources d'information sur le chômage sont donc l'INSEE et l'ANPE. Leurs chiffres ont été sujets à débats du fait d'une incohérence des données en 2007. Mais les deux institutions se sont finalement accordés à dire que le chômage était en amélioration exclusive cette année là. Au début de l'année 2008, les statistiques ont pourtant changé d'avis en démontrant que le nombre de personnes qui s'enregistraient en tant que demandeurs d'emploi était en croissance évidente. L'équilibre entre la destruction et la création d'emploi est devenu très précaire. Certains économistes rendent le niveau du SMIC responsable de tels chiffres.

En effet, le SMIC est plus élevé, ce qui rendrait difficile la création d'emploi pour les personnes moins compétentes et munies de qualifications et de références insuffisantes, car cela provoquerait une diminution de la productivité pour l'employeur. Or, les destructions d'emploi ne font qu'accroître le nombre de chômeurs, et par conséquent, augmentent la pauvreté. L'intervention de l'Etat face au problème date déjà des années 70 et se portait sur des actions globales directes ou indirectes par l'intermédiaire des agences luttant contre le chômage. Les idées véhiculées depuis visaient à interdire ou à rendre les licenciements difficiles par des mesures réglementaires et judiciaires. Elles visaient les jeunes, les non-diplômés, les chômeurs de longue date par l'encouragement à la création d'emploi en réduisant les contraintes que subissent les créateurs d'entreprises. Les solutions proposées depuis se sont avérées relativement inefficaces et jugées contradictoires par les observateurs politiques et économiques. Elles ont aussi créé une incertitude judiciaire auprès des employeurs et une tension au sein des entreprises. Dernièrement, le programme de campagne électorale du président en activité stipulait la mise en place d'un contrat unique, ou la fusion de l'ANPE et de l'UNEDIC pour qu'ils forment un service public de l'emploi, ce qui est courant chez nos voisins européens. Cette méthode veut concourir à réduire le gaspillage de moyens publics tout en espérant que le phénomène est remédiable.

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