M. Bayrou a la "certitude" que M. Sarkozy a exercé des pressions pour faire annuler le débat sur Canal+

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Lorsque j'ai tenu une conférence de presse mercredi, j'ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidation et de menace. C'est exactement là qu'on en est", a affirmé François Bayrou, vendredi 27 avril sur RTL, sous-entendant que le candidat de l'UMP aurait usé de son influence pour faire annuler le débat auquel le président de l'UDF devait participer avec Ségolène Royal sur Canal+ samedi.

"Je n'en ai pas la preuve mais j'en ai la certitude", a répondu M. Bayrou, interrogé pour savoir s'il pensait que Canal+ avait renoncé à organiser un tel débat "à la demande de Nicolas Sarkozy". La chaîne en avait d'abord exprimé l'intention, avant de revenir jeudi en arrière, invoquant les obligations légales en matière de temps de parole des candidats à la présidentielle.

"INTERVENTIONS DIRECTES AUPRÈS DES RÉDACTIONS"

Le candidat centriste, qui a obtenu 18,57 % des voix le 22 avril, a dénoncé "la propension" de Nicolas Sarkozy à "verrouiller" l'information, mais a assuré que ce débat entre la candidate socialiste et lui-même aura lieu. "Par toute une série de réseaux, qui rapprochent de très grandes puissances financières et médiatiques autour de Nicolas Sarkozy, les interventions directes sont faites auprès des rédactions, auprès des chaînes de manière que l'information se trouve verrouillée", a-t-il dit, faisant état "de témoignages nombreux". "On est en train de choisir le chemin d'une immense régression qui met en cause le droit élémentaire des Français à être informés. Songez que Nicolas Sarkozy n'est pas encore élu. Qu'en sera-t-il s'il est élu ?" a-t-il poursuivi.

De son côté, l'équipe de campagne de Ségolène Royal ne veut également pas abandonner l'idée du débat, a déclaré, vendredi, Jack Lang. "Nous trouverons une autre chaîne. Nous ne renonçons pas", a déclaré le conseiller spécial de la candidate sur France 2. Disant se fonder "sur des informations précises" en sa possession, a aussi affirmé que "l'équipe de Nicolas Sarkozy a saboté l'organisation et la préparation de ce débat". "Un temps de parole a été proposé à Nicolas Sarkozy, soit demain [samedi], soit dimanche", a ajouté Jack Lang, jugeant, et le déplorant, que "Canal+ n'avait pas à se soumettre à cette opération d'intimidation". Vincent Peillon, porte-parole de Ségolène Royal, a lui dénoncé sur France Info les pressions de l'entourage de Nicolas Sarkozy sur les quotidiens régionaux pour empêcher le débat. Le quotidien Libération s'est dit "prêt à organiser le débat" , "tant dans le quotidien que sur son site Web", précisant n'être "pas assujetti aux règles (d'égalité) du Conseil supérieur de l'audiovisuel".

A l'UMP, François Fillon a dénoncé «un coup médiatique monté par François Bayrou", qui est un "mauvais perdant". "Depuis cinq jours que le premier tour est passé, on n'arrive pas à engager le débat entre les deux finalistes du second tour", a déploré le conseiller de Nicolas Sarkozy, sur RMC et BFM-TV. Qui a aussi accusé Ségolène Royal, dans un entretien à 20 Minutes, de "multiplier les caricatures et les mensonges". Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, s'est dit "scandalisé par les allégations ignobles et indignes d'un responsable politique qui se veut démocratique et respectueux du choix des Français".  Et d'estimer qu'"il est grand temps de dénoncer cette imposture du discours pseudo-centriste de M. Bayrou qui n'est qu'une charge en règle contre Nicolas Sarkozy".

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J
Salut Marc<br /> Je ne te comprends pas car il n'a pas appeler à voter Ségolène, mais simplement émis le souhait de la rencontrer, comme elle même en à fait la demande après le 1er tour. j'espère que toi aussi tu ne pas tomber dans le piège tendu par la meute Sarkozhyène, car cet homme est un danger pour la démocratie et ses libertés<br /> Amicalement                            christophe
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M
Quel dommage que Bayrou, que je soutiens, se laisse ainsi aller....;
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