Rohan raille l'ouverture: "l'œcuménisme a ses limites"

Publié le par titof

(AFP) - Josselin de Rohan, président du groupe UMP au Sénat, a marqué samedi son scepticisme face à l'ouverture politique décidée par Nicolas Sarkozy, soulignant que si "rien n'interdit" de chercher les talents hors de son camp, "l'oecuménisme a cependant ses limites".

"Il est vain d'escompter rallier à tout prix des personnes qui ne partagent en rien notre conception de la gestion des deniers publics, notre vision de l'économie, notre approche de la solidarité sociale", a-t-il dit lors des journées parlementaires UMP à Strasbourg.

"Il est même dangereux d'introduire dans une équipe des ferments de division en ouvrant les portes à des personnages qui font passer leurs ambitions personnelles avant la recherche de l'intérêt général", a-t-il poursuivi sous quelques applaudissements.

Citant l'homme d'Etat Edouard Herriot, qui assimilait la politique à "la science des courants d'air", il a lâché que "souvent les courants d'air proviennent de ce qu'il y a trop d'ouvertures". Et M. de Rohan de conclure: "Ne nous calfeutrons pas, chers amis, mais restons couverts".

M. de Rohan avait pris soin auparavant de relever que "les talents ne sont pas concentrés dans un seul camp et (que) rien n'interdit de chercher à les attirer à nous".

Par ailleurs, M. de Rohan, a adressé samedi une sévère mise en garde dans le cadre de la réforme des institutions en déclarant qu'il "récusait" le retour au "régime d'assemblée" comme l'instauration d'un "régime présidentiel".

"Nous refusons que soit remise en cause la constitution de la Ve République, ce qui signifie que nous récusons tout retour au régime d'assemblée ou toute instauration d'un régime présidentiel", a-t-il dit.

"Nous ne voulons pas d'une loi électorale qui empêcherait la constitution de majorités cohérentes et stables et ferait procéder le gouvernement d'alliances incertaines et douteuses. Notre attachement au système majoritaire est clair, sans équivoque, constant, inébranlable", a-t-il lancé sous les applaudissements de parlementaires souvent opposés à l'instauration de la proportionnelle.

M. de Rohan a affirmé, sans citer nommément le comité Balladur sur la réforme des institutions, que la Constitution ne saurait "servir de laboratoire expérimental pour les faiseurs de système, ni donner prétexte à l'organisation d'un concours Lépine constitutionnel permanent".

"Ces institutions seront d'autant plus solides qu'on cessera de vouloir les modifier à tout moment, au gré des vents, des modes et des humeurs", a-t-il dit.

"En bref, si nous procédons à la révision à laquelle on nous convie, nous souhaitons que celle-ci soit suivie d'une pause de longue durée qui fasse en sorte que nous appliquions sereinement les nouvelles dispositions que nous aurons adoptées", a ajouté M. de Rohan.

Quel déconneur ce Josselin, il à du manger du clown  au petit déjeuné

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