Et le pouvoir d'achat dans tout ça ???

Publié le par titof

thumb-logo-pmu.JPGNicolas Sarkozy ne manquera d'essayer de récupérer la sortie de crise qui semble s'amorcer sur les régimes spéciaux de retraite, ou au moins dans les transports. Cependant le président de la République ne se réjouit sans doute pas tant que cela de la fin des grèves qui lui servaient de cache-sexe pour ne pas avoir à s'impliquer sur de vrais sujets comme le pouvoir d'achat.

En effet David Martinon répète à l'envie qu'"il attendra pour s'exprimer à nouveau que la situation soit redevenue normale pour les usagers", il va donc falloir que le chef de l'Etat si mette rapidement. Il l'avait d'ailleurs promis devant l'Association des maires de France : "dans quelques jours, je prendrai d'autres initiatives pour répondre à l'angoissante question du pouvoir d'achat, de la croissance et de l'emploi". Le porte-parole de l'UMP, Yves Jégo, rappelle d'ailleurs l'ex candidat Sarkozy à ses promesses (quelle outrecuidance) : "plus de pouvoir d'achat pour les Français est un engagement que nous ne lâcherons pas. C'est le fil rouge du quinquennat". Des propos aussitôt tempérés par François Fillon qui précise que "la France ne distribuera plus de richesses aux Français que si elle est capable d'en produire plus". Si l'Etat est réellement "en faillite" comme il aime à l'affirmer, la redistribution des richesses et l'augmentation du pouvoir d'achat ne sont pas pour demain…
Heureusement,
Christine Lagarde, jamais avare en bonnes idées, vélocipédiques ou non, ne manquera sans doute pas de reprendre à son compte la dernière sortie de Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui face à l'échec des heures sup défiscalisées propose ni plus ni moins de supprimer du Code du travail toute référence au temps de travail. La ministre des Finances a ainsi présenté sa loi sur la consommation en précisant que "pour obtenir la hausse des salaires, nous misons sur la revalorisation du travail. Pour obtenir la baisse des prix, nous misons sur les vertus de la concurrence". Une position confirmée par Luc Châtel, le secrétaire d'Etat à la Consommation, qui y voit un texte qui "aura un impact sur le pouvoir d'achat en affectant des postes de dépenses qui représentent 30% du budget des ménages sans coûter un centime à l'Etat". Bref, c'est bien connu, seule la baisse des prix peut faire augmenter le pouvoir d'achat… cela ne sert donc à rien d'augmenter les salaires (sauf bien sûr celui du président de la République).

Mais on ne peut qu'être rassuré quand Henri Guaino, le conseiller spécial du président de la République, affirme haut et fort "je suis contre les politiques d'austérité", pendant que David Matinon ressasse qu'"il faut trouver les mesures les plus justes, les plus efficaces". Le paquet fiscal de l'été et les franchises médicales répondent sans doute à cette définition selon lui…

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