Rachida Dati ? Elle est nulle !

Publié le par titof

Mannequin ou ministre ? s'interroge-t-on gravement au sujet de Rachida Dati.

En tout cas nulle, incroyablement, indiscutablement, incurablement nulle.

Cela ne signifie pas qu'elle ne va pas continuer à parcourir son chemin de gloire politique, de lustre médiatique et d'adoration populaire. On la traitera comme on traite les mauvais écrivains et les artistes médiocres. Placés abusivement au pinacle, ils sont en permanence confirmés dans cette excellence qui leur a été octroyée à tort. Sur leur lancée, ils défient toutes les lois du bon goût, de la lucidité et de l'intelligence. Peu importe. Comme ils ont été promus par erreur, on s'entêtera à la justifier et ils seront d'autant plus magnifiés que leur réalité est étriquée.

Désastre ministériel

Rachida Dati bénéficie du soutien du Prince et à la longue on va finir par se demander pourquoi l'intuition et la dureté pertinente de celui-ci ne brisent pas le désastre intellectuel et ministériel quotidiennement constitué par cette femme qui sans doute joue le mannequin parce qu'elle a compris, avant beaucoup d'autres, qu'être ministre était trop pour elle.

On voulait savoir et on a su. Une prestation lamentable au grand jury LCI-Le Monde. Un entretien calamiteux sur France-Inter avec Nicolas Demorand. Une interview affligeante dans Paris-Match. Une inaptitude presque totale au conceptuel et au discursif qui la conduit à fuir les réponses aux questions même les plus basiques. Dans son vocabulaire, elle dispose de quelques mots : important, Etat souverain, président de la République, je travaille, au service des français. Si une interrogation appelant une réplique plus nuancée lui est adressée, elle reste sèche et c'est pitoyable. Incapable de manier en même temps deux pensées contradictoires, pour soutenir Nicolas Sarkozy, elle ment par bêtise et par peur sur Enrico Macias et demeure coite devant les félicitations chaleureuses transmises à Poutine.

Coup de force permanent

On reste confondu. La démocratie est-elle tenue en si basse estime pour que cette personnalité arriviste et limitée ait eu à s'occuper d'abord de la Justice puis demain peut-être de l'Intérieur, sans évoquer son parachutage confortable et scandaleux pour les meilleurs dans le 7 ème arrondissement à Paris ?

On n'a même plus d'illusions sur sa capacité de travail. En tout cas sur les résultats de celui-ci. Elle sort et voyage beaucoup, c'est vrai. Nicolas Sarkozy l'emmène dans ses bagages et elle a le front de prétendre qu'elle accomplit quelque chose d'utile aux USA, en Chine ou en Algérie. Elle a toutes les audaces pour justifier une position qu'elle ne mérite pas. Elle est la favorite et nous sommes, en ce qui la concerne, retombés en monarchie ou en triste République : le mauvais est consacré.

Le travail dont elle nous rebat les oreilles, à quoi lui sert-il ? Elle n'est même pas capable de concevoir un zeste de début de politique judiciaire autonome. Elle attend, elle entend la voix de son Président et elle ressort mécaniquement ce qu'il a mieux dit.. Elle défend épouvantablement mal les projets qu'on lui a demandé d’assumer. Sur la réforme de la carte judiciaire, elle ne sait pas proposer des arguments de fond. Et elle la défend avec tant de pauvreté d'expression et de maladresse qu'elle est condamnée au coup de force permanent. Quant aux pervers sexuels dangereux qui devront demeurer par sûreté enfermés à l'expiration de leur peine, elle est impuissante à appréhender les problèmes que va poser une telle mesure et à démontrer pourtant sa nécessité.

Bref, c'est un désastre. Je suis sûr que tout le monde le sait. On la voit, on l'entend. Je questionne cette étrange anomalie qui n'a jamais atteint, sur le plan politique, de telles proportions. On n'a jamais pâti de la part d'un ministre, femme ou homme, d'une telle accumulation négative qui rend ostensible la médiocrité et éclatante l'incompétence.

Mannequin ou ministre ? Qu'elle choisisse la première voie, elle n'aura pas besoin de vrais certificats.

Nicolas Sarkozy doit bien s'amuser. Où l'excès de pouvoir se trouve-t-il le plus voluptueusement niché que dans la licence de nommer des incapables aux grands postes et dans l'injonction d'avoir à les célébrer malgré tout ?

Samedi 08 Décembre 2007

Frédéric Moreau

Publié dans Actualités

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