Au Caire, Sarkozy critique Damas et demande des "gestes" à Israël

Publié le par titof

LE CAIRE (AFP) - Nicolas Sarkozy a fait dimanche au Caire ses premiers pas de président français sur la scène diplomatique proche-orientale en durcissant le ton à l'égard de la Syrie dans la crise libanaise et en demandant à Israël de "faire des gestes" envers les Palestiniens.

Au cours d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, le chef de l'Etat français, artisan du récent dégel entre Paris et Damas, a annoncé qu'il n'y aurait plus de contact avec la Syrie jusqu'à l'élection d'un "président libanais de large consensus".

"Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu'ils ne cessent de proclamer dans les discours (...). Nous attendons maintenant des actes de la part des Syriens et non pas des discours", a-t-il affirmé.

"Il y a un seul acte qui m'intéresse, l'élection d'un président au Liban", a précisé plus tard M. Sarkozy au cours d'un débat avec des chefs d'entreprises et des intellectuels égyptiens. "Je jugerai de la respectabilité de chacun en fonction de cette décision-là et pas d'une autre", a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Moubarak a décrit l'impasse au Liban comme "dangereuse", appelant Damas à "user de toute son influence au Liban".

Le chef de l'Etat français avait rompu avec la politique de son prédécesseur Jacques Chirac, qui avait suspendu tout contact avec la Syrie depuis l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, et appelé le président syrien Bachar el-Assad fin novembre.

Le Parlement libanais ne parvient pas à élire un successeur au président prosyrien Emile Lahoud, dont le mandat s'est achevé le 23 novembre à minuit, en raison du conflit entre l'opposition prosyrienne et la majorité soutenue par l'Occident.

Attendu par ceux qui, dans le monde arabe, s'inquiètent de sa proximité affichée avec l'Etat hébreu et les Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a également tenu à rassurer sur la continuité de la politique de la France dans la région.

Prenant l'exemple des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, M. Sarkozy a ainsi demandé à ses "amis israéliens" de "faire des gestes" immédiats pour favoriser la naissance d'un "Etat palestinien moderne, démocratique et indépendant".

"J'ai dit à plusieurs reprises (...) que c'était le moment pour Israël de faire les gestes qui permettraient de prouver que la paix est possible, y compris sur l'arrêt de la colonisation, de l'implantation des colonies", a-t-il déclaré. "Notre position (à l'égard d'Israël), elle est constante, être un ami fidèle, ce n'est pas être un ami complaisant".

"Je veux être entendu dans toutes les capitales arabes sur ce discours (...) c'est ma position constante, et ça ne me gêne nullement de le dire ici au Caire", a-t-il insisté.

Dans leurs entretiens, MM. Sarkozy et Moubarak ont par ailleurs également évoqué le projet d'Union de la Méditerranée, porté par le président français.

"Nous souhaitons faire en sorte que l'Egypte et la France se mettent d'accord sur un +prépapier+ de façon à ce que le sommet qui se réunira le 13 juillet à Paris soit conclusif", a indiqué M. Sarkozy.

"Ce que nos pères ont été capables de faire en Europe, je veux que notre génération le fasse pour la Méditerranée", a-t-il plaidé plus tard devant les intellectuels et patrons égyptiens, "je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour que la France soit un pont entre l'Orient et l'Occident".

Sur le plan bilatéral, le président français a assuré à son homologue égyptien "la disponibilité de la France" pour coopérer en matière d'énergie nucléaire avec Le Caire, qui vient de relancer son programme nucléaire civil. Aucun accord ou même perspective d'accord n'a toutefois été annoncé.

Arrivé mardi en Egypte pour des vacances privées avec sa nouvelle compagne Carla Bruni, Nicolas Sarkozy n'a pu échapper à une question sur ce séjour très critiqué par l'opposition en France. Mais, par une pirouette, il a renvoyé sa réponse à sa conférence de presse de rentrée le 8 janvier.

L'ex-mannequin et chanteuse est apparue dimanche au Caire pour la première fois lors d'un déplacement officiel du président, d'abord lors d'une promenade au pied des Pyramides, puis à l'ambassade de France.

 
Je demande à Sarko de faire lui aussi ... un geste pour notre pouvoir d’achat en 2008, mais pas un geste, comme il a fait lors de sa dernière interview « officielle » dite sur le « pouvoir d’achat », c’est à dire un bras d’honneur. Pour pouvoir donner des leçons aux pays étrangers, il faut être à la hauteur pour régler les problèmes de tous les Français….hors c’est loin d’être le cas…. Du moins pour une grande majorité.

A bon entendeur….

Christophe

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