Troisième nuit d'occupation chez Ford

Publié le par titof

Les salariés de Blanquefort (33) ont de moins en moins d'espoir de voir leur entreprise sauvée.

Les salariés bloquent l'approvisionnement des chaînes de production de boîtes de vitesse à Blanquefort depuis samedi matin. Ils ont également mené une action coup de poing à la barrière de péage de Virsac en début de week-end. Le blocage se poursuit depuis avec un campement de fortune.

Les Ford réclament une solution pérenne pour leur usine menacée de fermeture en 2010. Ils dénoncent le désengagement de leurs dirigeants et exigent de nouvelles discussions. Le blocage devrait se poursuivre.

Le site de Ford à Blanquefort emploie quelque 2 500 personnes, dont 1 600 par Ford Aquitaine Industrie (FAI) pour la fabrication de transmissions automatiques pour le marché américain, en pleine déconfiture, et près de 900 dans la fabrication de boîtes manuelles destinées essentiellement au marché européen.

Une réunion a eu lieu mardi 5 février à Bercy alors que la fermeture de l'usine de Blanquefort (33) est prévue pour avril 2010, mettant au chômage plus de 2500 personnes. Elle a donné fort peu de résultats concrets. Depuis, plus rien.

Le patron de Ford Europe, John Flemming a rencontré Christine Lagarde, ministre de l'économie en présence de Francis Wilnius, secrétaire du comité d'entreprise du site de Blanquefort, d'Alain Rousset, président de la région Aquitaine, Vincent Feltesse, président de la CUB, de la députée Pascale Got et de Hugues Martin qui représente Alain Juppé. Les pouvoirs publics ont demandé à Ford Europe de plus s'impliquer dans la recherche de solutions et d'investisseurs sur le site.

Pendant ce temps, les salariés organisent toujours des débragayes tournants entre équipes du matin et de l'après-midi pour éviter de trop lourdes pertes aux employés.

 Le 21 janvier dernier, l'intersyndicale a durci le mouvement et appelé les équipes à débrayer. Certains sites de production sont bloqués à l'intérieur de l'usine pour la première fois. Aucune boîte de vitesse ne sort de l'entreprise.

 Le dernier comité de pilotage qui s'est tenu le 7 janvier à la préfecture de Bordeaux, réunissant la direction de l'usine, les représentants du personnel et les pouvoirs publics, a eu la confirmation par Ford-Europe de l'arrêt de production de l'usine de Blanquefort. Près de 2 500 emplois directs et 10 000 indirects sont menacés.

A l'issue de la réunion constatant l'échec des investigations sur une poursuite éventuelle de l'activité à Blanquefort, Vincent Feltesse, président de la CUB et maire de Blanquefort, a indiqué à l'AFP : « Toutes les pistes qui ont été envisagées lors des différentes réunions n'ont pas abouti et de toute façon ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux ». "Les seules pistes un peu concrètes ne permettent pas d'être à la bonne échelle puisqu'on est sur 50, 100, 150 emplois sauvegardés", a-t-il ajouté. "Côté Ford Europe il n'y a pas d'implication suffisamment forte", a-t-il regretté, précisant qu'au cours de la réunion ont été rappelées à l'industriel "ses responsabilités en termes de mobilisation humaine et financière".

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article