Marseille : "désir de changement", selon Guérini, "rien n'est gagné", selon Gaudin

Publié le par titof

MARSEILLE (AFP) - Le maire sortant UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin a estimé mercredi que "rien n'était gagné" avant le second tour des municipales de dimanche, tandis que son adversaire socialiste Jean-Noël Guérini a vu dans les résultats du premier tour "un fort désir de changement".

MM. Gaudin et Guérini participaient à un débat télévisé retransmis par La Chaîne Marseille et Europe 1.

"Les Marseillaises et les Marseillais m'ont mis en tête au soir du premier tour mais rien n'est gagné", a déclaré le vice-président de l'UMP qui brigue un troisième mandat. Ses listes ont obtenu 41% des voix, contre 39% au président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône.

"Rien n'est joué. Rien n'est gagné. Et surtout, ne +fanfaronnons+ pas avant l'heure", a insisté M. Gaudin.

"Je tiens à dire que 60% des électeurs marseillais ont exprimé dimanche un fort désir de changement", a répondu M. Guérini estimant qu'il n'y pas eu "de prime au maire sortant."

"Quand les maires travaillent bien, comme M. Juppé (à Bordeaux, ndlr), comme M. Ayrault (à Nantes), ils sont élus au premier tour", a poursuivi le candidat socialiste.

"Ce que vous n'avez pas fait en treize ans, vous n'allez pas le faire demain", a-t-il lancé à son adversaire.

MM. gaudin et Guérini se sont notamment opposés sur les projets immobiliers, le chômage, les logements sociaux ou encore un projet d'incinérateur en cours de construction par la communauté urbaine dirigée par M. Gaudin, à Fos-sur-Mer.

"Je prends l'engagement de mettre fin à l'incinérateur, de le transformer en usine de méthanisation", a promis M. Guérini, affirmant que l'incinération est "dangereuse pour la santé". Il a de nouveau évoqué un moratoire de douze mois et indiqué qu'il contacterait immédiatement, s'il était élu, l'investisseur espagnol, Evéré, qui construit l'usine.

M. Gaudin a récusé ces accusations et affirmé qu'un arrêt de l'usine entraînerait sûrement le paiement de dommages intérêts, soulignant que l'incinération était obligatoire puisque "personne ne veut enfouir les déchets dans le département".

La construction de cet incinérateur d'une capacité de 300.000 tonnes, doublé d'une usine de méthanisation de 110.000 tonnes, suscite l'opposition des élus et de la population de Fos-sur-mer. Quelques dizaines d'opposants manifestaient durant le débat devant la mairie.

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