"La rigueur est au pouvoir", estime François Hollande

Publié le par titof

PARIS - Le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande estime que si le gouvernement nie la mise en place d'un plan de rigueur "parce qu'il prétend ne pas augmenter les impôts", cette rigueur est en fait "au pouvoir", elle "est partout et d'abord budgétaire".

Dans un entretien publié vendredi dans "La Tribune", il affirme que cette rigueur "sera celle que subiront les ménages à travers la diminution des aides au logement, la baisse du nombre des contrats aidés pour l'emploi, la remise en cause de la présence d'administrations sur le territoire, la réduction des effectifs dans l'Éducation nationale avec la suppression à venir de 11.000 postes".

"A ce volet déjà significatif s'ajoutent les déremboursements de médicaments, les franchises médicales et la création de nouvelles taxes depuis un an", assure le premier secrétaire du PS.

Pour François Hollande, la rigueur "est engagée depuis plusieurs mois, elle va s'accentuer avec la révision des politiques publiques et l'abandon des engagements sociaux, comme la RSA", et elle va "s'alourdir avec la montée de la dette".

"La situation de nos finances publiques est grave. Les déficits sont beaucoup plus élevés que prévu et le ralentissement de la croissance va amplifier la dérive", assure M. Hollande.

Interrogé sur la possibilité pour le gouvernement de tenir l'objectif de rétablir l'équilibre des comptes publics en 2012, il affirme que "pour tenir cet objectif et respecter nos engagements européens, le gouvernement sera contraint non seulement de réduire les déficits à travers des ajustements en matière de dépenses publiques, mais aussi d'augmenter les prélèvements avant la fin du quinquennat".

"C'est pourquoi, s'il était lucide et conscient de ses erreurs, la première décision qu'il prendrait aujourd'hui serait de renoncer au paquet fiscal", observe M. Hollande. AP

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