La mobilisation lycéenne ne faiblit pas, Xavier Darcos qualifie les violences d’hystériques

Publié le par titof

Professeurs, lycéens et parents d'élèves battaient à nouveau le pavé ce mardi dans diverses villes, pour protester contre les 11.200 suppressions de postes dans l'Éducation prévues pour la rentrée. A Paris, entre 8500 personnes dont une cinquantaine de professeurs, selon la police, et 20.000, selon le syndicat lycéen UNL, ont défilé. Jeudi dernier, lors d'une précédente journée de mobilisation, ils étaient à Paris 6700 participants selon la police, entre 17.000 et 20.000 selon les organisateurs.

Les manifestants, des lycéens venus de toute la région francilienne, défilaient derrière une banderole sur laquelle était écrit: “Rendez-nous nos profs“. Ils étaient encadrés par un important service d'ordre, notamment d'enseignants du Snes-FSU (majoritaire dans le second degré). Parmi les slogans, on pouvait entendre : “on n'est pas fatigué“, “non, non, non aux suppressions, oui oui oui à notre éducation“, ou encore “nous ne sommes pas de la chair à patron, nous voulons une vraie éducation“.

La manifestation a été émaillée de quelques incidents : à deux reprises, des manifestants placés en tête de cortège ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont répondu en chargeant et en faisant usage de gaz lacrymogènes. Peu après 16h30, au moins douze interpellations avaient été effectuées par des policiers en civils. Les forces de l'ordre ont finalement bloqué les manifestants boulevard des Invalides, les contraignant à refluer avant le terme de la manifestation initialement prévu à Saint-François Xavier. 

Si le cortège parisien a été accompagné de heurts, il n'a pas été le seul : même situation, par exemple, dans le Val de Marne. Une vingtaine de personnes ont été interpellées, principalement à Créteil, pour jets de pierre lors d'une manifestation rassemblant environ 400 lycéens auxquels s'étaient  joints des casseurs. Un policier a été blessé à la jambe par un projectile et les forces de  l'ordre ont fait usage de leur flashball à trois reprises pour disperser les  manifestants. En milieu de journée, un groupe de jeunes, dont le nombre n'a pas été  précisé, a pénétré dans le centre commercial régional de Créteil, dont la plupart des magasins ont fermé leur rideau. Une dizaine de jeunes ont été interpellés après des vols commis dans un hypermarché.

Mardi matin, quelques heures avant la manifestation parisienne, le ministre de l'éducation avait déclaré sur LCI ”comprendre” que les lycéens s'inquiètent de leur avenir, mais avait qualifié d'”absolument hystériques” les violences qui avaient déjà eu lieu en marge des dernières manifestations. “Je respecte les lycéens. J'ai eu 16 ou 18 ans aussi. Je n'ai pas d'hostilité, j'ai même plutôt de la sympathie pour ces jeunes“, avait  déclaré le Ministre de l'Education

Mais que l'on ait des élèves qui arrivent dans un établissement pour tout casser, qu'ils molestent nos professeurs ou qu'ils volent les portables de leurs camarades ou qu'ils cassent la figure à des proviseurs, tout  ça parce qu'à la rentrée prochaine il va y avoir une classe où ils étaient 32 -  ils vont être 33 - ou parce qu'il y avait 100 professeurs - ils vont être 98 -  je trouve que tout ceci prend des proportions qui ne sont pas raisonnables. Ce pays n'est pas raisonnable“.

http://www.wikio.fr/

Publié dans Actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article