CE QUI PEUT CHANGER AVEC BARACK OBAMA

Publié le par titof

En novembre prochain, les Américains auront la possibilité de tourner la page. Ce scrutin ne concerne pas seulement les Etats-Unis mais aussi l’ensemble de la planète. Il suffit pour cela de se rappeler des effets catastrophiques de la politique néoconservatrice sur l’état du monde. Mais que changerait, en détail, une victoire de Barack Obama ?

Agé seulement de 46 ans, Back OBAMA apparait, à bien des égards, comme un candidat singulier pour la prochaine élection présidentielle : il est métis, a vécu longtemps à l’étranger et a été propulsé sur le devant de la scène en 2002, lorsqu’il a publiquement refusé l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Irak.

Mais derrière l’image de changement qu’incarne le sénateur de l’Illinois, quelles sont ses grandes orientations politiques ? Alors qu’il s’apprête à être désigné à la Convention de Denver, RéSo revient sur les principaux éléments du programme du candidat des démocrates : Ce qui va changer avec Barack OBAMA.

- Une politique économique plus solidaire et efficace

Alors que les Etats-Unis traversent une crise économique sérieuse, Barack Obama joue la carte de l’innovation, de l’environnement et de grands travaux pour relancer l’emploi. Ce mélange de modernité et de keynesianisme fait la jonction entre les démocrates duXXème siècle et ceux du XXIème.

Le plan de relance du candidat Obama s’attarde en priorité les classes moyennes et populaires pour lesquelles l’économie est devenue le premier sujet d’inquiétude. Pour lui, "c’est le résultat de coûts toujours plus élevés, de salaires qui stagnent et d’aides qui disparaissent qui poussent de plus en plus d’Américains dans une spirale de la dette dont ils ne peuvent s’échapper".

Voilà pourquoi, il s’engage à augmenter le salaire minimum et à l’indexer sur l’inflation pour assurer aux travailleurs un revenu leurs permettant de subvenir réellement à leurs besoins et à ceux de leurs familles. D’autres mesures sont annoncées : développement du crédit d’impôt sur le revenu pour les plus bas salaires et du crédit d’impôt pour familles nombreuses, amélioration des conditions du logement en créant un fond public et en combattant les fraudes aux hyppothèques et les prêts pourris, création d’un fond visant à aider les prisonnier à se réinsérer , aide aux plus pauvres pour trouver des crédits d’investissement dans une entreprise, création d’incubateur d’entreprises....

Ces différentes propositions ont été élaborées par les deux principaux conseillers de Barack Obama : Austan Goolsbee, un économiste de chicago, et Jeffrey Liebman qui a travaillé sous l’administration Clinton à la réforme de la sécurité sociale.

- Une politique sociale plus affirmée

Comme Hillary Clinton, Barack Obama, qui s’était illustré en 2005 en dénonçant violemment la privatisation mise en oeuvre par les Républicains, est favorable à l’extension du système fédéral de procection sociale en matière d’assurance maladie.

Ses engagements prennent la forme d’investissements massifs (65 milliards de dollars) mais ne prévoient (toujours pas) de rendre obligatoire la couverture maladie...

A retenir cependant, le candidat Obama fait partie de ces démocrates qui s’étaient élevés contre le régime particulier du secteur de la santé. Il a ainsi co-signé une proposition de loi visant à rétablir les lois anti-trust qui ne s’appliquent pas dans le domaine de l’assurance-maladie (ce qui favorise le coût élevé des cotisations).

- Une politique d’immigration (un peu) plus juste

Comme tous les candidats à la présidentielle américaine, Barack Obama propose plusieurs mesures concernant l’immigration : sécuriser les frontières, limiter les incitations à l’entrée illégale sur le territoire, augmenter les sanctions contre les employeurs ayant recours à une main d’oeuvre clandestine, accroitre les sanctions contre les employeurs ayant recours à une main d’oeuvre clandestin...

A côté de ces mesures répressives, la singularité d’Obama sur ce sujet, réside dans le fait d’avoir des propositions précises contre les tracasseries administratives auxquelles font face les immigrés. On peut citer par exemple : le renforcement du droit au regroupement familial, la régularisation des travailleurs clandestins et la possibilité de devenir, à terme, des citoyens américains, le renforcement d’un partenariat avec le Mexique. Il souhaite également que les frais de dossier pour l’accession à la nationalité soient plus raisonnables.

- Le retour au multilatéralisme

Le retour au multilatéralisme, cher aux Européens, est aussi un engagement fort du candidat démocrate. Ce multilatéralisme prend corps dans ses engagements diplomatiques et militaires (retrait programmé d’Irak notamment) mais aussi sur des thématiques sociétales qui marquent une forte différence avec les républicains. Par exemple, sur le handicap, Obama s’engage à signer la convention des nations unies et faire progresser l’Amérique en la matière. Plus symbolique et certainement essentiel pour l’avenir de la planète, Barack Obama entend faire des Etats-Unis un acteur mondial de la lutte contre le changement climatique en se réengageant au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. il créera aussi un forum mondial sur l’énergie des plus grands producteurs de gaz à effet de serre qui se concentrera exclusivement sur les questions énergétiques et environnementales.

Très clairement, Barack Obama développe face au concept du "choc des civilisations" défendu par les néoconservateurs, une autre logique : celle de l’alliance des civilisations. C’est précisément sur ce point qu’une victoire du candidat démocrate constituerait une avancée positive pour le monde entier.

A côté de la fin de la guerre en Irak, du retour annoncé à une politique de lutte internationale contre la pauvreté, du respect des principes de Kyoto, Barack Obama se propose aussi d’instaurer des partenariats avec les autres régions du Monde et d’améliorer la coopération sur tous les continents. Cette nouvelle logique se traduit aussi par une proposition de réforme effective des Nations Unies afin de mieux intégrer l’Inde, le Brésil, le Nigéria et l’Afrique du Sud.

- Une audace limitée en matière de libertés individuelles

S’il faut se réjouir des principes de la politique extérieure portée par Barack Obama, la lecture de ses prises de position sur les questions de société produit un sentiment plus mitigé.

Pas plus conservateur que les autres dirigeants démocrates, il faut cependant reconnaitre que Barack Obama fait preuve d’assez peu d’audace en matière de libertés individuelles : Opposé aux armes à feu, il milite pour limiter à une seule unité par mois et par personne, la vente d’armes à feu aux Etats-Unis...

Défavorable au mariage homosexuel, le candidat démocrate s’est quand même prononcé en faveur d’une union civile. Quant à la question de la peine de mort, si Barack Obama Barack dans un article (Washington Post de février 2007) que la peine de mort "fait peu pour prévenir le crime", il y reste encore favorable pour les actes les plus haineux.

Enfin, pour ce qui concerne le droit à l’avortement, Barack Obama rejoint la position favorable des démocrates mais n’aborde jamais ce sujet tabou.

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