Le coût de la vie étudiante augmente de 5,9%, selon l'UNEF

Publié le par titof

PARIS - Augmentation des frais d'inscription ou encore aides sociales qui progressent moins vite que l'inflation: le coût de la vie étudiante progresse de 5,9% cette année par rapport à la rentrée 2007, déplore mercredi l'UNEF.

"Malgré de grands renforts de communication, la politique du gouvernement en matière sociale est largement négative pour les étudiants", dénonce ainsi l'Union nationale des étudiants de France, principale organisation syndicale du secteur.

Pour l'UNEF, cette hausse s'explique par la hausse des loyers d'emménagements (+8,3% à Paris et +4,3% en province), l'augmentation des produits alimentaires (+6,7%) et la progression des droits d'inscription (+4,3% en moyenne). Dans le même temps, les aides ont augmenté de manière très insuffisante (2,5% pour les bourses, soit un point de moins que l'inflation).

Par ailleurs, regrette l'organisation, le mois de septembre est celui "de toutes les galères": alors que 75% des étudiants reprennent les cours avant le 15, ils ne percevront leur bourse qu'à compter d'octobre, voire novembre. En outre, ils ne bénéficient pas d'aide au logement lorsqu'ils s'installent en septembre. "Le coût de la rentrée est particulièrement lourd et varie de 700 euros à plus de 2.100 euros selon les situations", poursuit l'UNEF.

Selon elle, "plus de neuf étudiants sur dix sont perdants suite à la politique du gouvernement" car "de nombreuses décisions ont eu pour effet de dégrader (leur) pouvoir d'achat".

Au ministère de l'Enseignement supérieur, on rappelle que "des moyens budgétaires sans précédent ont été mis sur deux priorités: l'enseignement supérieur et la recherche". Ces moyens, de l'ordre de 1,8 milliard d'euros, "vont se traduire dans la réalité quotidienne des étudiants". On insiste ainsi sur l'élargissement des bourses à 50.000 élèves supplémentaires.

Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, précise que "désormais, les bourses seront plus simples, plus claires, plus prévisibles, car attribuées sur un seul critère: le niveau de revenus des parents ou de la famille". "Nous avons aussi augmenté de 10% en deux ans les bourses des 100.000 élèves issus des familles les plus modestes", déclare-t-elle dans "La Croix" paraissant jeudi.

Concernant le financement des études, Mme Pécresse indique qu'elle mettra en place "dans les prochaines semaines un prêt étudiant, sans caution, appuyé sur une garantie de l'Etat, pour mettre fin à la discrimination par l'accès à l'emprunt entre étudiants de l'universités et de grandes écoles".

L'UNEF plaide pour que le gouvernement mette en place un plan d'urgence, avec le versement d'un 10e mois de bourse en septembre, l'octroi de l'aide au logement dès le mois d'installation et la création de 50.000 allocations d'études pour les étudiants non boursiers. Elle demande par ailleurs le rétablissement des "points de charge" dans le calcul des bourses, estimant que la suppression de certains critères d'attribution pénalise certains étudiants. AP

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