L'INSEE prévoit une fin d'année sombre pour l'économie aquitaine

Publié le par titof

La crise des "subprimes" aux Etats-Unis aura fini par toucher l'économie européenne. L'inflation est à son plus haut niveau depuis 1991 en France. La situation est telle que certains économistes commencent à parler de récession. En effet, la croissance en France est en recul au second trimestre 2008 de - 0,3 % du PIB. L'économie aquitaine, elle aussi, est touchée. Dans la région, le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en catégorie 1 a augmenté fin juin 2008, rappelle l'Insee dans sa dernière note de conjoncture. A cela, il faut ajouter une saison touristique maussade sur la façade atlantique, en raison de la baisse du pouvoir d'achat.

Selon l'INSEE, les perspectives de fin d'année pour l'économie aquitaine sont inquiétantes. De nombreux voyants sont au rouge. La demande globale adressée à l'industrie aquitaine est marquée par un nouveau recul de l'exportation. Les carnets de commandes se dégarnissent dans l'ensemble des branches industrielles et notamment celles des biens intermédiaires. L'activité dans la construction fléchit également : le nombre de permis de construire des logements dans la région a chuté de 12,5 % entre juillet 2007 et juin 2008, contre - 11,5 % au niveau national. Résultat, les chefs d'entreprise sont pessimistes pour le prochain trimestre. D'autant, que les restrictions de crédits vont quelque peu "brider" les investissements des entreprises et des ménages. Autre mauvaise nouvelle : la météo capricieuse de cet été et la baisse du pouvoir d'achat des français ont quelque peu pénalisé les professionnels du tourisme aquitain. Problématique quand on connaît l'importance du tourisme dans l'économie aquitaine.

L'emploi se dégrade en Aquitaine

Le taux de chômage localisé en Aquitaine s'établit à 7% au premier trimestre 2008, contre 8,3 % un an auparavant. Mais, en glissement annuel, la diminution du chômage ralentit. Les demandes de longue durée (de plus d'un an) et celles émanant des femmes baissent moitié moins vite qu'en fin 2007. Les demandeurs jeunes sont plus nombreux qu'un an auparavant (+ 2,5 %). Il n'y a plus à espérer désormais que cette "déprime" de l'économie soit passagère et que la France n'est pas entrée dans un cycle de récession. Mais, étant donné que le ralentissement de la croissance touche aussi nos voisins européens, on peut en douter...

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