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Majorité absolue ou relative pour l’UMP, ou alors majorité relative pour “la Gauche” ! Avec ou sans le MoDem ? Personnellement, c’est sans ! Aucun accord programmatique n’a été signé et de plus lorsque la refondation idéologique doit être initier et être menée a terme,

Depuis lundi, la campagne officielle pour les législatives est ouverte. Nous avons la liste des actrices et acteurs du deuxième épisode démocratique retransmis les 10 et 17 juin 2007 dans toute la France ; Concernant le premier épisode sur la Présidentielle, nous avons été 83,97% à le suivre. A celui-ci, combien serons-nous ? La question mérite d’être posée, tant les politiques sont certains du nouvel engouement des citoyens pour les élections et le débat démocratique. Je ne suis par certain qu’ils aient totalement raison, même si leurs raisonnements sont appuyés par des sondages, qui, il ne faut pas l’oublier, sont là pour nous permettre d’y voir plus clair dans une situation politique que nous, simples citoyens, sommes inaptes à analyser ou à comprendre sans leurs précieuses études. En résumé, c’est nous prendre pour des imbéciles ! Quand le politique remplace le yaourt dans les enquêtes qualitatives et quantitatives de ces pseudos analystes de la société, cela me donne la nausée. Notre cerveau n’ait pas encore du fromage blanc et de ce fait, l’idéologie, la pensée politique ne peut être réduite à l’image que veulent nous vendre ses instituts de sondages.

J’ai toujours préféré les débats, les échanges d’idées, l’apostrophe des citoyens et les explications qui s’en suivent, aux lectures des courbes ou des pourcentages d’un sondage, surtout lorsqu’en minuscule, en bas de page est inscrit “échantillon de 500 personnes”…. merci pour l’échantillon ! Même là, c’est une pensée de droite ultra-libérale, mais c’est logique , étant donné que nous avons maintenant un président de la République (P’tit d’Homme Ier) qui pense que “l’Homme n’est pas une marchandise comme les autres”. Heureusement pour nous, qu’il a assisté, sur insistance de J.Chirac, à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Sinon qu’est ce que ça serait ? Peut être réunirait-il le ministère de l’immigration et de l’identité nationale avec le ministère des finances afin de créer un super ministère, qu’il pourrait ensuite privatiser afin de le faire côter au CAC 40. Vu que l’Homme n’est pas une marchandise comme les autres, a combien les actions s’élèveraient-elles ? Quelle est donc la valeur humaine ?

Mais revenons aux élections législatives.

Majorité absolue ou relative pour l’UMP, ou alors majorité relative pour “la Gauche” ! Avec ou sans le MoDem ? Personnellement, c’est sans ! Aucun accord programmatique n’a été signé et de plus lorsque la refondation idéologique doit être initier et être menée a terme, on ne peut se jeter dans “les bras de la première personne” afin de l’épouser, uniquement par le miroitement d’une dot sociale-démocrate. De plus, je reste persuadé que la sociale-démocratie n’est pas la gauche.

De partout en Europe, et ceux qui disent le contraire ont raté un train, la sociale-démocratie est un échec humainement et socialement et bien souvent les anciens partis socialistes ayant cédé à ses sirènes se sont perdus et sont devenus invisibles aux yeux des électeurs. Peut on dire que c’est une réussite uniquement en prenant en compte le critère économique. Regardez ce qui se passe en Allemagne et ce que s’oblige le SPD afin d’être visible aujourd’hui. Devenu un quelconque parti de centre droit pour les citoyens allemands, il est obligé de se réorganiser en profondeur afin de redevenir aux yeux des électeurs le “parti de la justice sociale”.(“En perte de vitesse, le SPD se réorganise “Journal Le Monde).

Pour exister, la gauche doit être, comme je l’ai déjà souligné, forte et solide sur ses fondements, ne pas renier son passé, son histoire, mais savoir de nouveau réinventer, proposer et surtout ne pas se re-centrer. La désaffection de notre électorat, n’est pas due à ce que la gauche était trop à gauche, mais que les programmes électoraux étaient à gauche et qu’une fois au pouvoir, la gauche n’appliquait pas ce pourquoi elle avait été élue. Et ça, les électeurs n’en veulent plus !

Je souris “jaune” lorsque est présentée le souhait des sympathisants de Ségolène Royal, après la présidentielle. “45 % d’entre eux souhaitent que le PS rassemble les sensibilités antilibérales et sociales-démocrates”, c’est à dire faire un grand parti allant de F.Bayrou à O.Besancenot. Et c’est là, que l’on s’aperçoit qu’ils n’ont rien compris, qu’ils mélangent tout.

Autant le mélange et l’échange d’idées peut et doit être productif, autant le “mix” des idéologies ne l’est pas et mène inexorablement à la confusion, au “chaos” des pensées et des fondements de tout grand parti et des doctrines politiques. Ce n’est pas en piochant, à droite et gauche, que le parti socialiste se rénovera, mais en accomplissant une introspection complète de son idéologie, de sa doctrine. Se poser la bonne question et non pas la question générale que l’on peut entendre “dans les petits salons parisiens”, biaisant déjà la réflexion militante (de tous les militants …les cols bleus comme les cols blancs). Ce n’est pas à cette question, “qu’est ce que la gauche aujourd’hui ?”, que nous devons répondre et donc mettre notre “intellect” à contribution, car sur ce sujet les réponses diverges et seront divergentes suivant qui y contribue.

Le parti socialiste n’a pas le monopole de la gauche. Pour apporter une réponse sensée à cette question, il faudrait faire des assises entre tous les partis de gauche ou qui s’en revendiquent (ps, lcr, pc, lo, collectif, pt, mrc, prg,…). Malheureusement nous en sommes loin et le Parti Socialiste doit répondre à la seule question le concernant : “Qu’est ce que le Parti Socialiste français aujourd’hui ?” sans se préoccuper de vouloir imposer son hégémonie sur toute “La Gauche”. Le nombre ne donne pas forcément raison ! La preuve en est avec les résultats des trois dernières présidentielles.

Avec un genou à terre, le PS a lancé la campagne des législatives avec comme chef de file F.Hollande. Ce n’est plus le même, complètement désabusé, ressemblant de plus en plus à une “diva” déchue. Il se perd même dans ses jeux de mots, dans son humour, et ceux qui aujourd’hui lui crachent dessus, devraient y regarder à deux fois au lieu de jubiler. Où et qui seraient-ils sans F.Hollande.

Une réplique préparée pour le débat contre N.Sarkozy peut s’appliquer au PS, hormis que F.Hollande ne s’est jamais pris pour “le messie”, mais que les “judas” étaient nombreux à sa table ! Même ceux qui dans les départements étaient ses plus fervents “supporters” lui ont tourné le dos au profit de Ségolène Royal. Le Var n’y a pas échappé, avec son lot de trahisons et de règlements de compte. La déferlante “Royaliste” menée par le premier fédéral R.Alfonsi entrainant derrière lui toute une fédération. Fier de son résultat fédéral lors de la désignation interne, fier de pouvoir présenter une nouvelle façon de faire de la politique. “On allait voir ce qu’on allait voir”. Il s’y voyait déjà, avec comme récompense à la clé, un secrétariat d’Etat offert pour “services rendus”. Mais comme disait ma grand-mère, “d’un âne, tu n’en fais pas un cheval de course !”.

Organiser une campagne présidentielle c’est plus dur que de “faire des cartes” pour une désignation interne. Le premier bémol se fit entendre lors de la venue de S.Royal à Toulon pour son meeting. De l’extérieur tout allait bien, mais comme l’a dit la candidate “Ce n’est pas ça que je voulais, ils n’ont rien compris à l’organisation d’un meeting”…..

On connaît maintenant les résultats dans le Var. Malheureusement, pour S.Royal et pour le Parti Socialiste, ceux-ci ne sont pas à la hauteur de l’espérance vendue par Alfonsi au staff de la candidate et à Solférino ; De ce fait, le premier fédéral doit rendre des comptes, et ce n’est pas le coup de téléphone provenant de Paris, reçu juste avant une réunion du comité de pilotage départemental, qui l’a mis de bonne humeur ! Assis sur un siège éjectable, il doit faire face aux problème qui s’accumulent et qui se sont accumulés les derniers mois (si ce n’est les dernières années).

Solférino demande des comptes ! Candidature dissidente, problème de trésorerie fédérale, démissions, aucune dynamique pour les législatives dans le département, candidats non reconnus par les militants, absence de coordination, huissiers à la “porte” de la fédération pour une histoire de photocopieurs qui n’ont pas été payés (mais qui ne sont plus dans les locaux de la fédération. Au fait, où sont-ils ?), ….

Bref , pour le national, cela fait beaucoup. C’est dans ce “méli-mélo” et cette ambiance que les candidats investis pour les législatives par le PS-PRG et MRC font “campagne”. De retour de vacances, le premier fédéral a réuni le comité de pilotage (remplaçant présidentiel par législatif). Lors du dernier, on a pu remarquer l’absence d’Alain Jaubert (candidat sur la 1ere circonscription), ajoutant un peu plus d’invisibilité à sa candidature. En face, nous avons une droite organisée, forte mentalement et arithmétiquement des résultats obtenus à la présidentielle dans le département.

A Toulon, les candidats UMP avancent, sûrs d’eux, sur un boulevard où même les décombres du Parti socialiste Toulonnais sont déjà ramassés. Aucune dynamique ou annonce de réunions publiques vient perturber l’agenda de Levy ou de Vitel. Aucune communication dans les médias (sauf aujourd’hui le compte rendu de la conférence de presse d’A.Jaubert tenue à la fédération), aucune inauguration d’un quelconque local de campagne, assurant le minimum de la visibilité politique. Au niveau des blogs des candidats, là aussi, force est de constater une petite suprématie pour l’UMP ; Non pas dans le “design” mais dans la communication tout simplement. Le 6ieme pouvoir n’est pas utiliser par le PS varois et encore moins par les candidats (sauf le blog de M.Latz, candidat sur la 6ieme circonscription).

Je suis atteré lorsque je visite le blog fédéral qui ressemble de plus en plus aux pages statiques d’antan. Je suis effaré lorsque les blogs ne sont pas mis à jour, lorsque le simple citoyen lambda n’a accès à aucun agenda de campagne, lorsque les commentaires sont supprimés car ils ne font pas l’éloge du candidat ou du parti,…. etc….

Avec ce 6ième pouvoir, lors de l’élaboration de l’équipe de campagne, il est nécessaire d’avoir une personne qui s’occupe uniquement du blog du candidat. Je ne peux que les encourager à lire et mettre en pratique ceci “Le guide du candidat“ (gracieusement mis en ligne par le SN Tic du PS). Il reste encore quelques semaines pour certains, car tous ne seront pas présents au second tour. Je ne partage pas “‘l’analyse” de Var Matin prédisant la non présence de la gauche au second tour sur la deuxième circonscription.

Je pense que notre “grand moustachu”, R.Gaia se qualifiera pour le second tour, ce qui ne sera pas le cas “du moustachu viril aimant le rugby” (ndlr : dixit R.Gaia, lors de la présentation d’A.Jaubert en AG de la section de Toulon) sur la première circonscription. Deux autres circonscriptions varoises seront également examinées avec un plus d’attention que les autres. La sixième, où le candidat M.Latz (maire de Correns) fait une bonne campagne, alliant communication moderne et proximité une circonscription qui peut basculer, et c’est la seule dans le var.

L’autre circonscription qui sera “scrutée au PS” est la septième, mais pas pour les mêmes raisons. Quel sera le résultat du duo mis en place par R.Alfonsi pour contrer P.Martinenq ? Si celui-ci parvient à être au second tour, ou tout au moins devant le duo pro-fédération, cela confirmera l’échec de la politique interne d’Alfonsi au plan départemental, et lui faudra, ainsi qu’à son équipe fédérale, en plus des pressions et des comptes qu’il doit rendre à Solférino, rendre des comptes aux militants varois.

Face à se désordre politique incommensurable, et face à la pensée unique qui se propage et qui va s’installer après les législatives, la résistance doit s’organiser. En effet, en ces temps où parfois certains piétinent la morale politique en cautionnant des “ralliements”, et où toute notion d’engagement et d’éthique politique et citoyenne est mise à mal par une course en avant et effrénée vers la société du “mieux disant” et “mieux offrant”, il faut résister. La résistance n’est pas une vaine idée ou une notion passéiste.

Bien au contraire.

L’ultra libéralisme proposé et la société de castes du nouveau pouvoir ne présage rien de bon pour notre avenir, mais surtout pour l’avenir des générations futures. Pouvons-nous laisser faire cela, sans bouger, du fait qu’une élection a eu lieu et au non du sacro-saint dogme et respect de la Démocratie ? Non, la résistance doit s’organiser ! S’organiser et promouvoir une autre façon d’être, de penser, de vivre, tout en respectant les moyens légaux offerts par notre chère République. Tout simplement la résistance doit exister pour nous permettre tout simplement de vivre.

Cela commence dès le 10 juin, en votant pour les candidats investis et reconnus par les militants dans les circonscriptions.

Source : http://www.lanathemademax.fr

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