Lybie, l’alibi ?

Publié le par titof

Curieuse affaire. Va que la presse progouvernementale encense la geste de Cecilia : c’est dans l’ordre des choses. On attend avec gourmandise les publi-reportages qui ne vont pas manquer de fleurir pour les plagistes, surtout dans le cas où des scènes édifiantes auraient été shootées par un photographe présent, comme par miracle, sous la tente du Guide….

Ce qui est plus étonnant est l’angle de critique choisi par la majeure partie de l’opposition : la femme du Président ne serait pas légitime dans cette affaire. Mais un envoyé x ou y le serait-il davantage et que cherche-t-on dans ce genre de contexte, sinon l’efficacité ? Que tout ceci soit une mise en scène à haute porté médiatique, personne n’en doutera : mais si, en définitive, les otages sont libres, ce serait pousser le sens du paradoxe bien loin que de ne pas s’en réjouir. Ou alors, il ne fallait pas s’apitoyer sur leur sort et rester les bras ballants pendant toutes ces années.

Non, la seule question qui vaille, dérangeante en diable, est ailleurs : que est le prix payé pour ce formidable coup de pub ? A quoi la France, au plus haut niveau, s’est-elle engagée vis-à-vis de cet état terroriste, pour aujourd’hui et pour demain ?

Si la commission des affaires étrangères de l’Assemblée avait un zeste de sens du devoir, on lui conseillerait volontiers de convier le Ministre des affaires étrangères à plancher devant elle sur le sujet. Sans trop tarder.

Josh Lymann

Publié dans Vu sur le Web

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