Le général Philippe Rondot entendu pendant neuf heures dans l'affaire Clearstream

Publié le par titof

(AFP) - Le général Philippe Rondot, témoin capital de l'affaire Clearstream, a été entendu pendant neuf heures jeudi, assisté de son avocat, par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons qui instruisent ce dossier, a-t-on appris de source proche du dossier.

L'ex-conseiller du ministre de la Défense pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros) est arrivé au pôle financier peu avant 10H00. Il en est ressorti vers 20HOO, a-t-on précisé de même source. L'audition a été interrompue par une pause repas d'une heure.

Il s'agit de la cinquième audition du général Rondot en tant que témoin assisté depuis le 22 mai.

Auparavant, il n'avait été entendu que comme simple témoin, le 28 mars 2006. La révélation de son témoignage un mois plus tard dans Le Monde avait lancé l'affaire Clearstream, les noms de Dominique de Villepin et de Jacques Chirac ayant été lâchés par le général. Il les avait ensuite mis hors de cause.

Selon une source proche du dossier, le militaire a été entendu jeudi sur les déclarations de Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d'EADS mis en examen dans l'affaire, faites au mois de juillet devant les juges. Les magistrats visaient notamment celles parlant d'"instructions" venant du président de la République dont se serait prévalu M. de Villepin pour initier une enquête sur les fameux listings Clearstream.

Le 4 juillet, le général Rondot avait été entendu pendant une dizaine d'heures pour confirmer le contenu de notes retrouvées par une expertise fin juin sur son ordinateur. Ces écrits, qui avaient été effacés, suggèrent la participation de M. de Villepin à une machination destinée à compromettre son rival Nicolas Sarkozy.

Depuis le 22 mai, les magistrats ont cherché à retracer avec le général le déroulement des faits de façon chronologique. Ils l’ont notamment interrogé sur la réunion du 9 janvier 2004 dans le bureau de M. de Villepin, alors au Quai d'Orsay, au cours de laquelle ce dernier l'avait chargé d'une enquête secrète pour opérer des "vérifications" sur les listings de l'institution financière Clearstream installée au Luxembourg.

Les documents bancaires, qui comportaient des noms de personnalités, dont celui de M. Sarkozy caché sous son patronyme complet, et des numéros de compte, étaient en réalité des faux.

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