Corbeil-Essonnes: Serge Dassault menacé par la gauche unie au second tour

Publié le par titof

CORBEIL-ESSONNES (AFP) - Serge Dassault (UMP), 82 ans, est menacé à Corbeil-Essonnes, qu'il dirige depuis 1995 : le deuxième tour l'oppose à une liste unique à gauche, qui rassemble le chef de file de l'opposition municipale Bruno Piriou (PCF) et Carlos Da Silva (PS).

Avec 40,84% des voix, il devançait de moins de 10 points son premier poursuivant Bruno Piriou (31,1%). En troisième position le PS Carlos Da Silva, suppléant du député Manuel Valls, a obtenu 21,24% des suffrages, score décevant au regard de ses espérances.

Sur le papier, l'avionneur et patron de presse ne dispose d'aucune réserve de voix, face à une gauche qui a recueilli au total plus de 52% des suffrages au premier tour. Le MoDem est déjà présent en deuxième position sur sa liste, en la personne de Nathalie Boulay-Laurent, présidente du parti centriste au niveau départemental.

Le DVD Serge Dantu, 6,82% au premier tour, ex-adjoint de la majorité municipale démis de ses délégations pour avoir refusé de voter le budget en avril 2007, se refuse à toute consigne de vote. Pour deux "raisons essentielles": lui et ses colistiers pensent que Dassault ne correspond pas à l'idée qu'ils se font de la démocratie, ensuite pour des raisons "plus politiques", qui l'empêchent de soutenir la liste de gauche.

Baptisée "Union pour réussir Corbeil-Essonnes", menée par Bruno Piriou, celle-ci rassemble des candidats PC, PS, Verts, et LO: 25 issus de la liste Piriou, 18 de la liste Da Silva. En cas de victoire, celui-ci deviendrait premier adjoint.

En contrepartie, le canton pourrait revenir à Carlos Da Silva, après le retrait des candidats PC et Verts.

Les adversaires d'hier s'attachent aujourd'hui à afficher leur unité, un "rassemblement intelligent", selon M. Da Silva, qui veut mettre fin "à un système".

L'un et l'autre assurent que cette union se fait davantage pour Corbeil que contre le maire sortant.

Pour Bruno Piriou, Serge Dassault est "synonyme" de l'échec de la gestion de la ville, dont les finances ont été épinglées à plusieurs reprises par la Chambre régionale des comptes (CRC) ces deux dernières années, et d'un "système mafieux", selon lui.

"Il y a une majorité de Corbeil-Essonnois qui ont envie de tourner la page", estime-t-il. Selon lui, des habitants menant campagne pour lui ont été menacés de mort.

Là où la liste de la gauche porte des valeurs, "Serge Dassault va porter des enveloppes", accuse Bruno Piriou.

L'intéressé juge ces propos "lamentables", "scandaleux", et dénonce des attaques personnelles. Il a une toute autre lecture des résultats du premier tour.

Selon Serge Dassault, une part de voix de la liste Piriou est issue d'un vote d'"avertissement", de "mécontentement", d'électeurs qui estiment qu'il n'a "pas fait assez de choses dans certains quartiers".

Il espère également récupérer des voix PS qui refuseront, selon lui, d'accorder leurs suffrages à Bruno Piriou. Selon M. Dassault, d'autres électeurs socialistes préfèreront s'abstenir.

82 ans cela fait réfléchir, s’accrocher autant à un poste, cela ne peut-être que pour son propre intérêt pas celui de la commune qu’il dirige, Dimanche en faisant barrage à mégalomanie de cet homme, c’est aussi mettre un terme à sa carrière politique…place aux jeunes et à la gauche il est grand temps.

A bon entendeur…

Christophe

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