SocGen : Kerviel pourrait déposer plainte pour licenciement abusif

Publié le par titof

La riposte s'organise. Jérôme Kerviel s'apprêterait à porter plainte contre la Société Générale pour licenciement abusif. C'est ce qu'assure jeudi The Times sur son site internet. Pour tenter d'obtenir réparation, le trader soupçonné de falsifications qui ont coûté 4,9 milliards d'euros à la SocGen préparerait sa contre-attaque judiciaire sur le fait que son ancien employeur n'a pas réussi à prouver l'existence d'une faute.

 L'information n'a ni été confirmée, ni infirmée par l'entourage de Jérôme Kerviel : "Prétendre qu'il a déposé plainte, c'est aller un peu vite en besogne. Nous n'avons pas encore décidé s'il allait engager des poursuites", a souligné une source proche du trader. D'après celle-ci, il a bien reçu une lettre de licenciement quelques jours après son placement en détention provisoire, le 8 février. Son avocate Elisabeth Meyer "a alors envoyé une lettre à la banque pour faire valoir ses griefs sur la forme mais sans pour autant déposer plainte". "Il y aura peut-être une assignation prud'homale mais on n'en est pas encore là", a-t-elle fait savoir.

Le trader "fou" et ses avocats fonderaient leur plainte sur deux points d'après The Times . Le premier sur le fond : les pertes sont apparues uniquement après que la Société Générale a décidé de déboucler ses positions. Le deuxième sur la forme : le droit du travail oblige l'employeur à recevoir l'employé qu'il veut licencier pour résilier le contrat de travail.

La banque ne faisait pas respecter les limites d'engagements

Jérôme Kerviel était sorti de prison le 18 mars dernier après avoir passé 37 jours en détention pour "abus de confiance, fabrication de faux documents et accès illégal à des ordinateurs".

Les avocats de Jérôme Kerviel souligneraient également l'aveuglement de la Société Générale dans cette affaire. La banque n'aurait pas suffisamment fait respecter les limites d'engagements à ses traders tout en les encourageant à prendre des risques pour faire un maximum de profits. Ils accuseraient particulièrement ses supérieurs ne pas l'avoir remis dans le droit chemin alors qu'ils étaient au courant du montant démesuré de ses opérations.

Si l'homme de 31 ans venait à mener et remporter un tel procès, la Société Générale se verrait dans l'obligation de lui verser une indemnité. Soumis à un strict contrôle judiciaire, il a interdiction de quitter l'Île-de-France sans autorisation écrite préalable du juge d'instruction et de rencontrer les protagonistes du dossier.

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