Revenu de solidarité active: "on tient le cap sur le RSA" assure Martin Hirsch

Publié le par titof

CAHORS (AFP) - Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives, a affirmé mercredi qu'il avait des "discussions directes avec le président de la République" au sujet du Revenu de solidarité active (RSA), ajoutant qu'"on tient le cap" sur cette question.

Interrogé par la presse sur le RSA à l'issue du Conseil des ministres, M. Hirsch a affirmé: "Il y a des discussions directes avec le président de la République (...) Il y a un cap à tenir qu'on tient".

"Je voudrais dire à ceux qui se battent sur le terrain aujourd'hui qu'ils savent que c'est difficile, c'est le même combat que pour ceux qui se battent pour retrouver du travail. On ne les lâche pas, on tient le cap", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a durci le ton, mardi à Cahors, sur les politiques sociales, en partie responsables selon lui du déficit et de la dette, et a prévenu que le RSA, défendu par le Haut commissaire aux Solidarités actives, serait calibré en fonction des finances de l'Etat.

Mardi toujours, M. Hirsch avait rappelé devant les administrateurs de la Cnaf (caisse nationale des allocations familiales) son objectif de généralisation du RSA à la fin de l'année 2008, a indiqué la Cnaf dans un communiqué mercredi matin. Les Caf sont chargées du versement du RSA dans les départements.

Selon le communiqué, M. Hirsch a notamment dit devant la Cnaf que les expérimentations sur le RSA avaient "bien démarré", avec "un tiers des conseils généraux et des Caf qui se sont lancés". C'est une réforme "compliquée à mettre en oeuvre, comportant des implications lourdes", a-t-il dit, mais les "acteurs de terrain" se la sont "appropriée" de manière "très forte".

Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a assuré que l'Etat avait les moyens de mettre en place le Revenu de solidarité active (RSA), mercredi à l'issue du Conseil des ministres.

A la question +l'Etat a-t-il les moyens de faire le RSA dans contexte actuel de déficit budgétaire?+, M. Chatel a répondu : "Oui. C'est un dispositif qui trouve sa place dans une volonté de retour à l'emploi de publics trop longtemps à l'écart des dispositifs d'insertion et d'emploi".

A ses yeux, le RSA est d'autant plus nécessaire qu'"on a tous fait le constat, sur tous les bancs des formations politiques (...), que les dispositifs qui existent en matière de solidarité n'incitent pas à reprendre un emploi". "Si vous avez un certain nombre d'allocations et que vous reprenez un emploi, vous gagnez moins qu'avant", a-t-il observé.

Le RSA est "un dispositif efficace qui s'insère dans les contraintes budgétaires", qu'il faut "calibrer". "Ca peut passer par des redéploiements (...) C'est le travail qui va être mené", a-t-il ajouté.

De son côté, le député PS Arnaud Montebourg a estimé qu'en prévoyant de "calibrer" le Revenu de solidarité active (RSA) en fonction des finances de l'Etat, Nicolas Sarkozy avait signifié "l'abandon" de cette réforme portée par Martin Hirsch.

M. Montebourg a reproché au chef de l'Etat, sur Canal +, de faire payer "la facture" du paquet fiscal "aux classes moyennes" et "populaires". "Quinze milliards gaspillés, des cadeaux pour les classes supérieures au mois d'août, au mois d'octobre M. Fillon annonce que l'Etat est en faillite, au mois de janvier M. Sarkozy dit que les caisses de l'Etat sont vides et maintenant il envoie la facture sur les classes moyennes et les classes populaires", a résumé le député de Saône-et-Loire.

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