Là où Ségolène Royal a raison

Publié le par titof

Que, dans une saine compétition, les meilleurs produits, les meilleures idées et les meilleurs humains finissent par s’imposer, ce credo libéral, n’est pas en soi problématique. A ce point de vue la droite et Delanoë ont sans doute raison. Mais ce n’est pas ce que nous vivons. Le libéralisme actuel, réel, est beaucoup plus trouble.

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Souvent, il tourne à la conspiration contre l’intérêt général. Par exemple, par clientélisme mercantile d’une minorité au détriment de tous les autres. Par instrumentation du pouvoir politique au seul profit d’une minorité. Ou bien, par publicité mensongère. Par concurrence déloyale (vol d’idées, campagnes de dénigrement, sabotages médiatiques visant à discréditer la concurrence) On peut même voir pareille conspiration contre le fonctionnement sain de la démocratie, lorsque les médias sont polarisés par le capitalisme financier, au détriment de la liberté rédactionnelle, ainsi que c’est actuellement le cas en France. Le formatage de l’opinion publique n’est alors plus libre, mais manipulé. Et donc, aussi des choix électoraux. La manipulation d’une démocratie.

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Alors, de pareil libéralisme, ce ne seront pas forcément les meilleurs produits, ni les meilleures personnes qui vont s’imposer, mais juste ceux qui bénéficient des relais publicitaires et médiatiques les plus efficaces.

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Un libéralisme truqué. En fait : le pouvoir d’une oligarchie financière.

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Ségolène Royal n’est certainement pas hostile, que d' une saine compétition le meilleur émerge, mais elle exige que ce meilleur ait la dignité de son universalité. C'est-à-dire, qu’il en assume la responsabilité envers tous les autres. On ne peut pas à la fois être N° 1 mondial et se comporter comme le dernier des ratés en ne roulant que pour soi, au détriment de tous les autres. Il y a un devoir communautaire à prendre soin, à faire aussi au mieux pour tous les autres. Un devoir à dépasser son ego. Même, si la reconnaissance semble parfois être une maladie de chien, non transmissible à l’homme (Bernheim), même si l’ingratitude est l’apanage des rois (Marc-Aurèle), nous avons tous ce devoir universel d’être à la hauteur éthique de notre réussite.

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Si le constat est que le libéralisme dysfonctionne à grande échelle, alors il faut s’y opposer. On pourra toujours reconsidérer la question si d’aventure la situation évolue. Mais en l’état actuel, se déclarer socialiste et libéral (Delanoë) ce sera juste servir d’alibi médiatique au capitalisme financier d’une oligarchie. Pas étonnant que leurs médias le soutiennent autant, alors qu’ils n’ont jamais cessé de s’acharner contre Ségolène Royal. Les capitalistes financiers souhaitent contrôler, manipuler, fliquer (EDVIGE) le peuple, mais ne souhaitent aucunement qu’il accède vraiment au pouvoir. Alors, en lieu et place d’une démocratie participative où ils auraient certainement eu une digne place, les financiers n’auront qu’un interminable affrontement.

LA SOURCE

Publié dans Vu sur le Web

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Y
Et pendant ce temps là, à l'UMP ils se marrent ... en alexandrins :http://delanoe-illusionniste.hautetfort.com/Et nous on fait quoi ?A part noter ce qu'ils disent dans notre petit calepin pour leur ressortir dans 3 ans ?
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