Chômage en France : la liste des fermetures provisoires ou définitives de sites s'allonge 2/2

Publié le par Sarkomance

La Barre Thomas :

La Barre Thomas de Rennes (ex-CF Gomma, 1.300 salariés), fournisseur de PSA, a annoncé le 26 novembre un plan de départs volontaires d'une centaine de salariés, ont indiqué les syndicats. "Pour nous, il s'agit d'un prélude à un plan social de 200 à 300 personnes où il y aura des licenciements", a déclaré le délégué CGT. "Nous sommes dans une période de sous-activité forte, avec pour novembre une baisse de chiffre d'affaires de l'ordre de 20% par rapport au mois de novembre l'an dernier", a-t-il expliqué. "Six jours de chômage partiel sont prévus pour novembre, et sept en décembre. " L'équipementier, qui fournit à 85% le constructeur PSA, a déjà connu deux plans sociaux en 2006 et 2007 qui ont entraîné la suppression d'environ 560 emplois.

ArcelorMittal :

Le premier sidérurgiste mondial a annoncé le 27 novembre qu'il envisageait de supprimer jusqu'à 9.000 emplois dans le monde, dont 6.000 en Europe occidentale. Les départs se feront sur une base "volontaire", a précisé le groupe. Pour faire face à l'effondrement de la demande d'acier dans le monde sur fond de ralentissement économique, le sidérurgiste avait annoncé début novembre une diminution de 35% de l'ensemble de sa production au quatrième trimestre 2008.

En Europe, ces réductions "temporaires" atteindront 50% sur les sites français et belges de production d'inox. Ceux-ci viennent s'ajouter à la liste d'"une douzaine" de sites européens spécialisés dans les aciers plats, à destination de l'industrie automobile notamment, dont la production va être réduite de 30%. Selon des sources syndicales, le haut-fourneau numéro 3 du site de Dunkerque Nord (5.000 salariés au total) sera arrêté d'ici à la fin de l'année. A Florange (Moselle, 3.300 salariés), l'un des deux haut-fourneau le sera du 2 ou 3 décembre au 6 janvier. A Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône, 3.400 salariés environ), l'un des deux haut-fourneau sera stoppé du 16 novembre au 31 janvier.

Arkema :

Le groupe de chimie Arkema a indiqué le 20 novembre qu'il allait réduire courant décembre sa production sur douze sites dans le monde, dont neuf en France. Les sites concernés fabriquent des polyamides et du plexiglas à destination de l'industrie automobile, ainsi que du PVC pour le bâtiment.

En France, ces sites se situent à Balan (Ain), Saint-Fons (Rhône), Lavera, Fos-sur-Mer et Marseille (Bouches-du-Rhône), Jarrie (Isère), Carling-Saint-Avold (Moselle), Mont (Hautes-Pyrénées) et Serquigny (Eure). La production sera "mise au ralenti" ou complètement arrêtée en fonction des possibilités des unités. Ces mesures interviendront " pour une ou deux semaines, pendant lesquelles les salariés seront incités à prendre leurs jours de récupération ou de congés", a fait savoir le groupe.

Rhodia :

Le chimiste français (3.800 salariés dans l'Hexagone) a annoncé en novembre que sa production serait réduite de 40% à 60% sur trois sites en France produisant des polyamides, utilisés dans les textiles et moquettes des voitures : à Valence (Drôme, 200 salariés), Belle-Etoile (Rhône, 400 salariés) et Chalampé (Haut-Rhin, 800 salariés).

Des débrayages d'une à plusieurs heures, principalement à l'appel de la CGT, se sont succédé entre le 20 et le 28 novembre au Roussillon et à Pont-de-Claix (Isère), à Saint-Fons (usine et centre de recherche) et Belle-Etoile (Rhône), Valence (Drôme), La Rochelle (Charente-Maritime), Melle (Deux-Sèvres), Clamecy (Nièvre), Salindres (Gard), Besançon (centre d'archives, Doubs) et Aubervilliers. Seule usine à ne pas débrayer, Chalampé (Haut-Rhin) a initié une pétition intitulée "pour une autre gestion du groupe", qui dénonce les réductions d'activité qui traduisent selon la CGT une "sur-réaction" à la crise du secteur de l'automobile.

Henkel Technologies France :

La filiale du lessivier allemand Henkel (détergents, colles, cosmétiques) a confirmé le 24 novembre la fermeture de deux sites en France à Châlons-en-Champagne (Marne) et Cosne-sur-Loire (Nièvre), entraînant la suppression de 251 emplois au total. Treize postes seront supprimés sur le site de Serris. Selon Henkel Technologies France, le site de Châlons souffre du déplacement du marché de l'emballage et du papier « vers l'Europe de l'Est et le nord de l'Italie » et celui de Cosnes « des évolutions du marché de l'automobile français ».

Amora Maille :

Passé sous la coupe d'Unilever en 2000, Amora Maille a annoncé le 20 novembre la fermeture de son site historique de Dijon (Côte d'Or), fondé en 1900, et de celui d'Appoigny (Yonne) d'ici le 31 décembre 2009. Les syndicats craignent l'externalisation de toute la production, « en Pologne, en Turquie et en République tchèque, comme c'est déjà le cas pour les épices, le ketchup et les vinaigrettes », selon la CFDT. Le projet d'organisation de la direction vise à concentrer les activités industrielles à Chevigny, près de Dijon.

La Camif :

La Camif, fondée en 1947 à Niort à l'initiative de la Mutuelle des instituteurs Maif pour permettre aux enseignants de s'équiper après la guerre, a supprimé 946 postes : 780 issus de Camif Particuliers, mis en liquidation judiciaire, et 166 postes de la maison mère Camif SA, placée le 27 octobre en redressement judiciaire. Les deux entités s'étaient déclarées en cessation de paiement en raison de "tensions de trésorerie" conjuguées aux effets de la crise économique.

Les quatre filiales de Groupe Camif (420 salariés environ), Camif Collectivités, Camif Habitat, Romactis et Léon Fargues, ne sont pas concernées par ces procédures.

Le 28 octobre, Nicolas Sarkozy a annoncé l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP) à 18 bassins d'emploi, dont celui de Niort. Le CTP, expérimenté depuis 2006 dans sept bassins d'emplois permet aux licenciés économiques de toucher 80 % de leur salaire brut pendant un an et de bénéficier d'un suivi personnalisé renforcé.

Bata :

En difficulté depuis plusieurs années, Bata, spécialiste de la chaussure bon marché et filiale française du groupe fondé à la fin du XIXe dans la ville de Zlin (République tchèque), a annoncé le 7 novembre un plan "stratégique" sur trois ans. A la clé, la fermeture de 27 magasins et la suppression de 83 emplois dès 2009. Vingt-sept autres magasins bénéficieront "de mesures ultimes de redressement", selon Bata France Distribution qui compte en tout 1.022 salariés et 196 magasins. Bata France enregistre des baisses moyennes de chiffre d'affaires de 3,5% par an depuis 2005.

La Redoute :

Le spécialiste de la vente à distance La Redoute (Redcats, PPR) a annoncé le 21 octobre la suppression de 672 emplois étalée sur quatre ans. La société fermera notamment ses 81 points de contacts avec la clientèle en France (430 salariés). "La vente par correspondance traditionnelle souffre au profit d'Internet. Nous sommes déjà sur Internet, bien entendu, mais aujourd'hui nous devons adapter nos organisations à ce nouvel environnement", a déclaré son PDG Nicolas Bernard. L'entreprise, multispécialiste en prêt-à-porter, mobilier et déco, emploie actuellement 5.000 personnes et compte 18 millions de clients dans le monde.

La source : latribune.fr

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