Quand Paris Match s’abaisse à faire les « poubelles », pour pouvoir encenser Sarkozy !!! 1/2

Publié le par titof

Il n’y a pas si longtemps, la politique, c’était « grave », austère, sérieux, un nombre limité de médias spécialisés, s’octroyaient le droit, de nous dispenser la bonne parole, de nous indiquer la bonne voie, c’était avant…

Depuis l’avènement de « super Sarkozy» (celui qui est capable de jouer tous les rôles avec une conviction égale, de faire le grand écart sans vaciller, de rendre crédible le saute-mouton, qui consiste à être un jour, le disciple de Jaures et de Blum, le lendemain, « marchand de tapis » libérateur d’infirmières prisonnières de Kadhafi, le surlendemain, pote de Bush, ennemi déclaré du Libyen tortionnaire, j’en passe et des meilleures…), un mélange des genres s’est opéré dans les rangs des médias…

Des magazines jusqu’alors spécialisés « people », ne se contentent plus de montrer des starlettes dévêtues (des stars nues aussi, entre autres choses !), ils occupent également le terrain de prédilection, des Chabot, Mazerolle, et Cie…

Dans ce cas de figure précis (la note rédigée à Tunis, par un conseiller aussi « éreinté », qu’effronté, déchirée par le Président, publiée par Match…) ce magazine est sorti du registre habituel des publications de Lagardère (trappage de l’info, tapis rouge pour Sarko !), il a imité TF1 (Bouygues), et son émission le « Droit de Savoir » du 1ER Mai, a fabriqué du sur mesure politique, pour le « frère » de son propriétaire…

Retour sur quelques « entorses », à la déontologie journalistique, made by Lagardère :

En 2005 : Alors que les pros Sarkozy, ont tribunes ouvertes dans tous les médias appartenant à Lagardère, une déclaration de Yannick Noah (personnalité parmi les plus appréciées des français, dixit les sondages), peu amène envers le candidat de l’UMP, est censurée par Paris Match

En 2006 : Jean Pierre Elkabbach, président de Europe 1, consulte le patron de l’UMP, avant d’embaucher un journaliste politique… Alain Génestar, directeur de Paris Match, pour avoir quelques mois avant, mis en valeur à la une, le tempérament « indépendant » de Cécilia Sarkozy, est viré…

En 2007 : Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du JDD, en bon soldat, prend à son compte, la décision qui vient d’en haut, de dissimuler au public, le non vote de Cécilia Sarkozy (abstention de vote, pourtant hautement symbolique, au regard des valeurs de la république, que son mari entend inculquer, à ceux qui aspirent à vivre en France !)…Vincent Régnier, directeur de la rédaction du Parisien (25 % Lagardere), juge inintéressant, un dossier consacré à l’influence de Sarkozy sur les médias, en interdit la publication…Rachida DATI, Garde des Sceaux (proche, très proche, de plus en plus proche, de…la famille Sarkozy…), fait pression sur Match, pour que des « photos de jeunesse » ne soient pas publiées…Etc, etc, etc.

Retour sur quelques « carpettes rouges » significatives, tirées par Lagardère sous les pieds de Sarkozy :

En 2006 : Match titre à la une : Nicolas Sarkozy UN DESTIN EN MARCHE, le contenu complaisant est à la hauteur du titre, qui est qualifié « avec bonheur » par le quotidien de son ami Edouard de Rothschild, de « titre fellatoire »…

En 2007 : Pour magnifier les vertus de la famille recomposée, qu’incarne les Sarkozy, c’est Paris Match…Pour « ensevelir » sous les qualificatifs, flatteurs, flagorneurs, la famille Sarkozy, en particulier l’épouse (Cécilia invente une façon lumineuse de rester dans l’ombreElle est à la fois à la manœuvre et à l’écart…ces deux perles sur la même page, dans l’édition consacrée aux festivités du 14 juillet !) C’est encore Paris Match… Quand le message à faire passer, n’est pas seulement « superficiel », qu’il a une teneur politique certaine, ce n’est plus Paris Match qui pédale, c’est le JDD qui prend le relais, et gratifie le lecteur d’article « phare » : « Je l’avais rêvé, je le mets en œuvre ». Etc, etc, etc…

Faire semblant de travailler plus, pour être « aimé » davantage, retour sur une imposture politico-médiatique :

Le 10 juillet dernier, à Tunis, à 23h 30, excusez du peu, l’infatigable (le m’as tu vu ?) Président Sarkozy, jugeant que cela ne peut attendre le lendemain, convoque la presse à son hôtel, pour une conférence improvisée ( ?), afin que le monde entier connaisse (entre autres), son projet d’union de la méditerranée…

Dans son édition numéro 3035, qui paraît le 19 juillet, Match, publie, la photographie d’une note reconstituée, qui aurait été écrite « spontanément », par un conseiller du Président, pour lui suggérer, de mettre fin, vu l’heure tardive, à la dite conférence improvisée

La copie de la note, est accompagnée d’un article intitulé : « Pourquoi Sarkozy n’arrêtera pas », le texte est bref, mais comme toujours, des plus avantageux pour Nicolas Sarkozy

Le lecteur lambda, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, en déduit naturellement en lisant cet article, que les français ont de la chance d’avoir un Président qui mouille la chemise pour la patrie, où qu’il soit, quelle que soit l’heure, que la France a, à sa tête, le plus courageux des hommes, que Paris Match est, contrairement à ce que les mauvaises langues colportent, un magazine libre, qui sort de la vrai info, etc, etc, etc…

Un citoyen en alerte, inquiet, pour l’avenir de son pays, du devenir des gens ordinaires, qui n’est pas dupe du « gavage médiatique » orchestré par le nouveau pouvoir et ses amis, y relève bien autre chose, y voit là, une manipulation des esprits de plus

Qui peut croire, en connaissant le tempérament ombrageux, autoritaire, qu’il vient encore de montrer, qu’un conseiller quelconque, puisse se permettre, d’interrompre Nicolas Sarkozy, alors qu’il est à la tribune ?

Qui peut croire, après l’épisode Génestar, que Match se permettrait de publier cette note, sans avoir « l’autorisation » de le faire ?

Pourquoi ce scoop, n’a t’il pas été publié dans le numéro 3034, sorti le 12 juillet, soit le surlendemain, de cette leçon d’acharnement au travail, d’abnégation, que nous a donné avec à propos Nicolas Sarkozy ?

Les éminents détectives, Hercule Poirot, et Sherlock Holmes, réunis, ne pourraient qu’être dubitatifs, en examinant la pièce à conviction publiée, quant à la sincérité de ce qui nous est servi…

En effet, le document représenté en page 92 de Paris Match (qui est sensé avoir été déchiré par le Président lui même !), est un puzzle reconstitué avec de nombreuses parties du mot transmis (apparemment 15), son examen attentif soulève des questions…

Nous lisons sous la plume du journaliste François de Labarre, que le président, après avoir déplié le papier transmis par son collaborateur, l’avoir lu, montré son agacement, l’a déchiré d’un air dépité, désolé de le contredire, mais les choses n’ont pas pu se passer ainsi…

On voit mal en effet, le chef de l’état, faire des confettis, avec ce foutu papier, alors qu’il a devant lui, un parterre de journalistes qui le regardent, qui s’impatientent de boire les paroles, qu’il prononce au nom de la France…

On ne voit pas davantage, le Président, interrompre ses dires, laisser ses interlocuteurs en haleine, pour prendre le temps, de plier avec soin, puis de déchirer consciencieusement, la note de son subalterne…

Pourtant, si c’est réellement Nicolas Sarkozy, qui a déchiré de telle sorte cette missive, il n’a pu procéder que de ces deux façons, pour arriver à un résultat aussi méticuleusement « destructeur »…

Par ailleurs, généralement, quand on déchire en petits « morceaux » un document, c’est que l’on veut qu’il disparaisse, et on ne le laisse pas derrière soi, pour que des gens mal - bien ? - intentionnés, s’en emparent, le reconstituent…

Pourtant, c’est ce qui se serait passé, Paris Match, nous fait remarquer avec « finesse », que le très subtil Sarkozy (qui d’habitude pense à tout !), a négligemment laissé traîner cette note (ce qui par le plus grand des hasards, a permis à un « limier » de Match de la trouver, afin quelle soit publiée, pardi !)…

Soyons sérieux, tout cela est cousu de fil blanc, le magazine Paris Match, propriété de Arnaud Lagardere (alias le frère), en cette circonstance précise, a purement et simplement avec cette note, « trafiqué » une information (qui il faut le souligner, a été reprise en boucle, par les radios, les télévisions, d’autres supports papier !)…

Le dessein était double, prioritairement, mettre en valeur, les qualités « incommensurables » au service du pays, de Nicolas Sarkozy, et accessoirement, pendant qu’on y était, redorer le blason du magazine, qui en a grand besoin…

Il y a toutes raisons de penser, que cette « gentille » arnaque médiatique, a été « mitonnée » de concert, par les représentants des deux parties, il n’est pas difficile de deviner, à qui profite le plus le « crime », ni qui l’a commandité …

Cette démonstration d’une supercherie médiatique, à partir d’un fait somme toute anodin, a pour but de sensibiliser le public, à une situation qui est très inquiétante pour la démocratie : Les patrons des médias dominants, ne sont plus sous l’influence du politique, ils sont au garde à vous devant l’Élysée, avec dans la poche, les bons de commandes de marchés d’état prêts à être signés (à cet égard, ce qui s’est passé après les élections, concernant les « allers retours » professionnels, des Pégard, Lévy et Solly, est très significatif de ce mélange des genres).

jacky.devaux067@orange.fr 

Publié dans Vu sur le Web

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