LéGISLATURE - BILAN - UNE "MAJORITé DES DéFICITS ET DES RECULS

Publié le par JACOBS Christophe


Législature : François Hollande dénonce une "majorité des déficits et des reculs"


Le premier secrétaire du PS François Hollande a dénoncé mercredi le bilan de la législature 2002-2007, affirmant que la majorité sortante, à laquelle il a associé l'UDF, est celle "des déficits, des reculs, de la partialité, et de l'insécurité". "Cinq ans après, il y a bien une majorité sortante, on finirait par en douter tant ceux qui la représentent cherchent à effacer leur responsabilité, à occulter leur rôle, et parfois même à cacher leur présence tout en s'obstinant à rester au gouvernement jusqu'au bout", a ironisé M. Hollande en allusion à Nicolas Sarkozy.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de la législature en compagnie du chef de file des députés PS Jean-Marc Ayrault. "Il y a bien une majorité sortante, elle a été pour l'essentiel autour de l'UMP mais l'UDF y a pris toute sa place", a-t-il poursuivi car "rares ont été les lois, ou les lois de Finances, qui ont été repoussées par l'UDF". "Il y a bien un bloc de responsabilités même s'il y a des nuances qui ont conduit parfois l'UDF à se différencier. Mais sur l'essentiel, le groupe socialiste a été, avec le groupe communiste, seul dans son opposition", a-t-il affirmé. Interrogé sur la stratégie présidentielle de M. Bayrou, M. Hollande a estimé que "l'on doit dire d'où l'on vient et où on veut aller" et que l'"on ne peut pas imaginer une majorité qui n'existerait pas". "La majorité sortante est celle des déficits" a-t-il poursuivi, en citant "les déficits de croissance, l'une des plus faibles de la zone euro, en moyenne 1,7%", le "déficit du Budget de l'Etat (2,6%), l'accumulation de la dette sociale, qui aura dépassé 84 milliards d'euros depuis 2002".
M. Hollande a également souligné "le déficit commercial, qui dépasse 30 milliards d'euros fin 2006, un record historique", et "le déficit social qui se mesure à travers la précarité et les chiffres du chômage" qu'il évalue "autour de 9,5%". Selon lui, "la majorité est celle des reculs" avec la création, par ordonnance, du Contrat Nouvelles Embauches (CNE), et la loi Fillon sur les retraites qui a correspondu pour beaucoup "à une perte du pouvoir d'achat". Il a également évoqué le "recul en matière d'assurance maladie, dans les domaine des lois et des libertés".
Le député de Corrèze a également fustigé "la majorité de la partialité" avec "une somme de nominations au Conseil constitutionnel, au CSA, dans toutes les administrations ou les entreprises publiques où des amis du pouvoir ont été placés méticuleusement, soigneusement, systématiquement". Il a dénoncé aussi "la majorité des insécurités" qui "ont toutes progressé que ce soit l'insécurité physique, l'insécurité sociale".
M. Hollande a rendu hommage au travail du PS "pour faire contre-poids, pour résister, contester et empêcher", en citant les exemples du Contrat de Première Embauche (CPE) et de la privatisation de Gaz de France. De son côté M. Ayrault a stigmatisé "les campagnes caméléon" de Nicolas Sarkozy et François Bayrou en rejetant la possibilité d'une quelconque majorité entre centristes et socialistes. "Aucun socialiste ne peut se prêter à ces combinaisons de la IVe République parce que la réponse à la crise de notre pays n'est pas institutionnelle", a-t-il dit.

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